Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Second)

i5o 
BES INSTRUMENT A VENT. 
on peut mesurer de petites longueurs en se servant de compa 
rateurs bien exécutés. Pour porter ici à l’extrême les erreurs 
dont les mesures sont susceptibles, supposons que l’on trouve 
l" — V égale à 34 llg au lieu de 34 • jj , que nous donne ici le 
calcul ; alors en prenant toujours n — 4, l" — 576 1; s-, on aurait 
/"—/' = 34 1¡ s- V = l" — 34 1¡ s- = 54a 1¡ s-, 
ce qui donnerait 
4.1118 
34 
i3i I; 
de sorte que celte erreur énorme sur les mesures ne donnerait 
encore , sur les nombres de vibrations par seconde, qu’une dif 
férence de trois unités. 
Cette seconde manière de faire l’expérience offre encore un 
autre avantage ; c’est que , pour produire les longueurs succes 
sives et pour mesurer leur différence l"— ¿4 on n’a pas besoin, 
de retirer le piston ; de sorte que les observations que l’on com 
pare peuvent se faire en quelques ins tans, dans des circonstances 
exactement pareilles, et se répéter autant de fois que l’on vou 
dra; ce qui éviterait toute l’influence des variations de tempé 
rature de l’air. Pour plus d’exactitude , il faudrait que le vent 
fût donné aux tuyaux d’une manière parfaitement égale, par le 
moyen d’un gazomètre ou par un soufflet à pression constante. 
Car un courant inégalement rapide, agissant avec plus ou moins 
de force sur les premières couches d’air, étend plus ou moins 
loin l’influence de l’embouchure, et peut apporter ainsi quel 
ques changemens dans le ton. 
Lorsque dans un orgue imparfaitement accordé on fait réson 
ner ensemble deux tuyaux dont les sons comprennent un inter 
valle musical, susceptible d’être exprimé par des nombres sim 
ples, on entend toujours desbattemens pareils à ceux dont nous 
venons de parler ; à mesure que l’on corrige l’erreur et que l’on 
ramène l’accord, les battemens deviennent plus rares; enfin, 
quand l’accord est tout à-fait exact, ils cessent entièrement, et 
l’on n’entend plus qu’une faible résonnance du son résultant, 
du moins lorsque l’on n’opère pas sur les octaves les plus graves 
de l’orgue. La même chose s’observe aussi dans le piano-forté,
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.