DES INSTRUMENS A VENT.
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des instrumens appelés porte-voix, fig. 74. On conçoit qu'il sera
encore augmenté, si les parois des tuyaux sont inclinées de
manière à transmettre parallèlement à l’axe les ébranlemens pri
mitifs des particules situées près de la bouche S. Aussi la forme
de ces parois a-t-elle une grande influence sur le renflement
du son. Dans les porte-voix communément en usage , on.
leur donne la forme d’une branche d’hyperbole qui a pour
asymptote l’aie du tuyau. D’après ce que nous venons de
dire sur les ooncamérations aériennes par lesquelles le son
se propage , on conçoit que, pour se faire entendre le plus
fortement possible avec un pareil instrument, il faut prendre
un ton tel que la colonne d’air qu’il renferme puisse former
des vibrations correspondantes, selon sa forme et sa longueur :
car si le ton dans lequel on parle n’est pas un de ceux que le
porte-voix peut admettre, les vibrations de l’air ne pourront
pas s’y faire avec autant de régularité, ni s’entretenir avec au
tant de constance que si cette harmonie était exactement ob
servée.
Les personnes qui ont l’oreille dure emploient aussi, pour
mieux entendre, le secours d’un tuyau conique dont elles pla
cent le sommet dans le trou de leur oreille, afin d’y réunir par
réflexion plus de rayons sonores qu’il n’y en entrerait naturel
lement. Ces instrumens , qui se nomment des cornets acousti
ques, n’ont d’autre effet que de concentrer les ondulations
aériennes.
Pour avoir de plus grands détails sur les vibrations de l’air
dans les tuyaux, il faut lire le Mémoire de Daniel Bernoulli,
inséré parmi ceux de l’Académie des Sciences , année 1762 , et
le grand travail d’Euler, inséré dans les Mémoires de Péters-
bourg pour l’année 1771.
Des Flûtes et des instrumens a vent percés de trous
latéraux.
Jusqu’ici nous n’avons considéré que des tuyaux de diverses
longueurs ouverts ou bouchés, mais dont les parois étaient con
tinues, On fait aussi des instrumens très-harmonieux avec des