supplément a l’hygrométrie.
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SUPPLÉMENT A L’HYGROMÉTRIE.
En exposant, dans le premier Livre de cet ouvrage, les
usages des hygromètres, j’ai fait remarquer que l’on ne con
naissait point le rapport des indications de ces instrumens avec
les quantités absolues d’eau en vapeur contenues dans l’air.
Cependant cette connaissance est essentielle pour résoudre une
infinité de questions physiques intéressantes , et elle est, par
exemple, un préliminaire indispensable au perfectionnement
de la météorologie. Depuis l’impression de mon premier
volume, M. Gay-Lussac a heureusement résolu cet important
problème , et il l’a fait d’une manière si générale qu’on peut
déduire de ses résultats une table complète de la correspon
dance des degrés de l’hygromètre avec les tensions actuelles de
la vapeur aqueuse, et réciproquement. Get habile physicien
ayant bien voulu me communiquer son travail, j’en vais in
sérer ici l’extrait, estimant qu’un supplément si nécessaire, et
qui n’est point étranger aux mouvemens de l’air, sera mieux
placé ici que s’il était rejeté après d’autres matières plus éloi
gnées du même sujet.
Le procédé employé par M. Gay-Lussac est aussi simple que
sûr et ingénieux. S’étant procuré un hygromètre dont la marche
soit bien constante, c’est-à-dire qui, placé dans les mêmes cir
constances , revienne toujours au même degré de son échelle,
il le suspend dans un grand vase de verre, en partie rempli
d’eau ou d’une dissolution saline connue , et dont il a préa
lablement mesuré la tension, dans le baromètre , à une tem
pérature donnée. La suspension de l’hygromètre s’opère en
l’attachant intérieurement au couvercle même du vase, qui
est un disque de verre plan. On lute hermétiquement ce disque
aux bords du vase, et on laisse l’expérience se continuer pen
dant quelque temps. Le liquide répandu sur toutes les parois