SUPPLÉMENT A L’HYGROMÉTRIE. . sot
fixe (le ïo° les observations qui s’en seraient tant soit peu écar
tées, en plus ou en moins, par l’effet des variations accidentelles
de l’air du laboratoire.
Pour prendre une idée générale de la marche de ces résul
tats , il n’y a qu’à les construire graphiquement sous la forme
d’une ligne courbe , eii prenant par exemple les tensions pour
abscisses , et les degrés de l’hygromètre pour ordonnées. Si
l’on représente les premières par x, les dernières par y, on
aura d’abord, à l’origine, a? —oetj- —o, puisque le zéro de
l’hygromètre répond à la sécheresse extrême. On aura ensuite,
à la fin de l’échelle , x — ioo, y=ioo, parce le ioo° degré de
l’hygromètre répond à l’état complet de satux'ation par les
vapeurs de l’eau pure. Entre ces deux limites , les résultats
de M. Gay-Lussac donneront plusieurs autres termes de la
courbe. Cela posé, on trouvera aisément que cette courbe
est une hyperbole dont la concavité est tournée vers la ligne
des x, et dont l’axe incliné de 4^° sur cette ligne forme la
diagonale du carré qui aurait pour base l’abscisse x r= ioo , et
pour hauteur, l’ordonnée 100 correspondante à x = o ; de
sorte que l’hyperbole est disposée symétriquement par rap
port aux côtés de ce carré. Ceci est un résultat qu’il eût été
bien impossible d’imaginer a priori; car on aurait plutôt
été porté à croire que la courbe, quelle qu’elle fût, devait
avoir pour limite asymptotique la dernière ordonnée, qui
exprime le point complet de saturation , au lieu qu’elle
coupe cette ordonnée obliquement, aussi bien que l’axe des y ;
comme s’il pouvait encore y avoir des degrés d’humidité au-
delà de la tension libre de la vapeur aqueuse, et en-deçà
de la sécheresse extrême. Ceci est une nouvelle preuve de
l’avantage que l’on a toujours à construire graphiquement
les expériences , afin de prendre une idée générale de leur
marche , avant de chercher à les lier par des formules numé
riques. Car les courbes qui résultent de«: observations indi
quent toujours la véritable marche que les formules doivent
suivre , et elles les présentent quelquefois immédiatement.
Ici, par exemple, une fois la forme hyperbolique reconnue,
on peut aisément vérifier jusqu’à quel point elle s’approche