Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Second)

ÉLECTRIQUES. 22 5 
est remplie, lorsqu’en regardant du côté opposé de la cage de 
verre dans le plan vertical qui contient le fil de suspension et 
l’aiguille, on voit celle-ci dirigée vers le point de zéro. 
Cela fait, on fixe une seconde boule a à l’extrémité d’un 
cylindre très-mince de gomme laque, dont la longueur soit telle, 
qu’étant introduit verticalement dans l’intérieur de la cage de 
verre, il descende cette boule au niveau de la précédente , et 
on le place de manière que cette seconde boule réponde aussi 
au zéro de la division latérale; ce que l’on vérifie comme pré 
cédemment. Alors la première boule se trouve écartée de ce 
point d’un arc égal à la somme des rayons des deux boules , et 
la petite torsion qui en résulte la maintient en contact avec 
l’autre. 
Maintenant il est clair que si l’on touche un instant ces 
boules, ou seulement une d’entre elles, avec un corps déjà 
électrisé et isolé, elles s’électriseront aussi par communication, 
et toutes deux de la même manière ; elles devront donc se re 
pousser mutuellement, et comme la première seule est mobile , 
l’aiguille qui la porte tournera d’une certaine quantité ; et 
après quelques oscillations, elle s’arrêtera à un certain point 
d’équilibre que l’on pourra reconnaître sur la division latérale. 
Alors le degré de torsion qui existera dans le fil fera équilibre 
à la force répulsive des deux boules, et pourra servir à la 
mesurer. 
C’est en effet ainsi que l’on opère ; mais comme il ne faut 
qu’une extrêmement petite force pour tordre un. fil de métal 
laire, on fait la division en degrés. Mais quand on veut introduire dans la 
balance des corps d’un volume un peu considérable, on ne trouve plus de 
cylindres de verre assez grands pour former les parois de l’appareil, et on 
les construit avec quatre glaces verticales, dont l’assemblage forme un 
carré. Alors une bande de papier collée horizontalement sur ces glaces, à 
lahauteurde l’aiguille, devient taugente au cercle qu’elle décrit. On marque 
donc le zéro de la division sur le point où la direction de l’aiguille est per 
pendiculaire à chaque face, et on porte de part et d’autre de ce point, des 
divisions inégales, qui représentent les tangentes des arcs de i° , a*, 
3°, etc. 
Томе II. i5
	        
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