Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Second)

234 LOIS 1)ES ATTRACTIONS et répulsions 
une électricité d’une certaine nature; par exemple, résineuse. 
Cela fait, on tournera l’index du micromètre d’un certain angle 
connu c; le fil étant libre , suivra ce mouvement, et après quel 
ques oscillations , l’extrémité de l’aiguille s’arrêtera devant un 
autre point de la division circulaire éloignée de c degrés de 
celui où elle était d’abord. Cette opération aura donc trans 
porté le zéro de torsion de la quantité connue c, dans le 
sens a b. 
Alors, on replacera la boule fixe «, et on lui donnera une 
électricité différente de la première ; ce sera dans notre exemple 
de l’électricité vitrée. Les deux boules s’attirant, l’aiguille mar 
chera vers la boule fixe a, et si l’équilibre est possible, elle s’ar 
rêtera quelque part en un certain point que je désignerai par b'. 
On observei'a ce point sur la division, puis on tournera ou 
détournera le micromètre de quantités connues pour varier la 
torsion, et l’on observera de même dans chaque cas les nouvelles 
positions où l’aiguille s’arrête. Comparant les torsions et les 
distances , comme nous l’avons fait en étudiant les répulsions , 
on trouvera, qu’elles suivent une loi pareille, et l’on en con 
clura que les forces d’attraction produites par les électricités de 
nature diverse sont, comme les foi’ces répulsives, réciproque 
ment proportionnelles au carré de la distance. 
Il faut dans ces expériences observer une précaution sans 
laquelle on ne réussirait point. Lorsque la force attractive des 
deux boules les détermine à se rapprocher, l’intensité de leur 
attraction augmente à mesure que leur distance devient moindre; 
et si cette cause existait seule, elles finiraient par se joindre. 
Mais la torsion s’oppose à leur rapprochement, et la résistance 
augmente à mesure que l’aiguille s’éloigne de son point de départ 
pour aller vers l’autre boule. Or, au-delà d’une certaine dis 
tance , cette résistance ne croît plus assez vite pour vaincre l’ac 
croissement de la force d’attraction ; de sorte que l’équilibre 
devenant impossible, les boules arrivées à ce point se précipitent 
l’une vers l’autre , et finissent toujours par se joindre. Un calcul 
très-simple mettra ceci en évidence. Soit F la force avec laquelle 
les deux boules s’attirent, quand leur distance est égale à l’unité
	        
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