2-3 2 LOIS T3LS ATTRACTIONS ET REPULSIONS
il a électrisé ces deux corps simultanément par le moyen de la
tête d’épingle, la répulsion a chassé l’aiguille, et lorsqu’on l’a
ea ramenée à une distance de 3o°, le micromètre marquait
i io ; la force répulsive était donc de i4o°. Alors il a fait tou
cher un instant le petit cercle de fer par un autre de même
matière et d’un diamètre égal ; aussitôt l’aiguille s’est l’appro
chée, et pour la ramener comme dans le premier cas à 3o° de
distance, il a fallu détordre le fil jusqu’à ce que l’index du
micromètre fût revenu à 4°° j en sorte que la force répulsive
était réduite à 4o° -f-3o° ou 70° , moitié de j4o°, qui était son
intensité primitive.
Et ce qu’il est bien important de remarquer, le partage se
fait exactement de la même manière, quelle que soit la nature
des corps conducteurs mis en contact, pourvu que leurs di
mensions soient les mêmes. Coulomb a fait toucher la boule de
sureau fixe par des boules égales de cuivre et de plusieurs autres
substances; il a fait toucher le cercle de fer par un cercle de
papier d’un diamètre égal; toujours le partage s’est fait égale
ment.
Ces observations nous conduisent à deux conséquences im
portantes. La première, c’est que la force totale d’attraction ou
de répulsion exprimée par — diminuant pour la même distance
D, proportionnellement à la quantité absolue d’électricité de
chacune des boules, il faut nécessairement que la constante F
soit le produit de deux autres constantes II R', propres à chacune
de ces boules, et proportionnelles à la quantité d’électricité
qu’elle possède. Alors la force totale avec laquelle elles s’attirent
ou se repoussent à une distance quelconque D, aura pour
RR'
expression générale
OÙ l’on voit comment chacune des deux boules contribue à la
composer. D’après ce que l’expérience nous a appris, celte
même proportionnalité existe également pour des cercles, et
ainsi l’on peut encore leur appliquer cette formule. Nous nom
merons désormais les constantes R, II' la réaction électrique du