■268 disposition de l’électricité
un degré arbitraire d’électricité, touchez-le avec le petit plan
d’épreuve en un point a, que vous pourrez exactement recom»
naître ; portez ce petit plan dans la balance , préalablement
chargée d’une électricité de même nature, et observez la torsion
nécessaire pour balancer la répulsion à une distance fixe D
soit cette torsion A.
Pietirez alors le petit plan , et faites-lui toucher de nouveau le
corps conducteur dans un autre point a, différent du premier ,
mais que vous pourrez également reconnaître; portez-le ensuite
dans la balance , et mesurez la torsion nécessaire pour ramener
3’aiguille à la distance D, comme dans la première expérience.
Soit cette torsion nA, en sorte que son rapport avec la première
soit exprimé par n.
Si, après un intervalle de quelques minutes, vous répétés
les mêmes épreuves, en portant toujours le petit plan sur les
mêmes points a , d, vous ne trouverez plus les mêmes torsions
absolues , parce que le corps isolé aura perdu une partie de son
électricité par le contact de l’air ; mais le rapport de ces torsions
demeurera le même. Si la première est devenue A', la seconde
sera n A'. Pour que la comparaison soit tout-à-fait exacte, il
faudra mettre entre les deux contacts successifs de a et de d le
même intervalle que dans la première expérience , afin que la
perte par l’air soit proportionnellement la même.
Le résultat de cette épreuve se reproduira ainsi autant de fois
qu’on voudra la répéter; et la proportionnalité des torsions se
maintiendra tant qu’il restera une quantité d’électricité appré
ciable sur la surface du corps isolé. Si de plus on a noté les
époques auxquelles les observations successives ont été faites,
on verra que le décroissement absolu des torsions est exactement
tel qu’il doit résulter du seul eontact de l’air ; ou en d’autres
termes, la répulsion mutuelle du petit plan et du cercle mobile,
à une époque quelconque , est exactement la même que si on
avait laissé constamment le petit plan dans la balance avec la
charge primitive d’électricité qu’il avait prise sur le point a ou d\
dans le premier contact. Par conséquent, la quantité absolue