334 CONSTRUCTION
A'C, fig. 24, tournant à charnière autour d’un centre com
mun C,et munies chacune d’un manche isolant M, qui est
ordinairement une tige de verre enduite de gomme-laque. On
prend une de ces tiges avec la main droite , l’autre avec la
main gauche ; puis ouvrant ou fermant l’angle qu’elles forment,
on peut à volonté augmenter ou diminuer la distance AA' des
deux extrémités de l’arc, et la proportionner à l’intervalle des
conducteurs que l’on veut faire communiquer. Cet instrument
s’appelle un excitateur, parce qu’en effet il sert à exciter des
étincelles d’un conducteur sur un autre. On emploie aussi, comme
moyen de communication, des chaînes et des cordons métalliques
qu’on laisse pendre d’un conducteur sur un autre , et qu’on
enlève aisément avec des tubes de verre, quand on veut dé
truire la communication.
Examinons maintenant la forme qu’il convient de donner aux
conducteurs secondaires. 11 est évident d’abord qu’il faudra
éviter les formes anguleuses et pointues qui occasionent en
quelques endroits une accumulation d’électricité assez forte pour
surmonter la résistance de l’air ; mais ce cas excepté , toutes les
formes arrondies seront, sous ce rapport, àpeu près indifférentes.
En effet, une fois que l’électricité ne se perd que par le contact
lent et successif des molécules d’air, la vitesse de sa déperdition,
sur chaque élément superficiel d’un corps conducteur est pro
portionnelle à la quantité de fluide qui s’y trouve accumulée,
c’est-à-dire à l’épaisseur e de la couche électrique multipliée par
l’étendue superficielle ds, sur laquelle l’épaisseur e peut être
censée partout constante. Ainsi, dans un temps très-court 0,
la perte éprouvée par chaque élément superficiel pourra être
représentée par a ê e ds, a étant une constante dépendante de
l’état de l’air. La perte totale dans le temps ê, sur toute l’étendue
de la surface , sera la somme de toutes ces pertes partielles que
je représenterai par Saôeds ou simplement a èSeds , parce
que a et ê sont les mêmes pour tous les points de la surface. Or,
l’on nomme E la quantité totale d’électricité qui se trouve
répandue au même instant sur cette surface, on aura aussi
E S e ds.
De sorte que la vitesse de la déperdition sera proportionnelle