CONSTRUCTION
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Mais l’expérience nous a appris que celle variabilité ne com
mence à être sensible qu’à une très-petite dislance des extré
mités du cylindre où l’épaisseur devient à peu près double de
ce qu’elle est au milieu. En conséquence , si le cylindre a beau
coup de longueur comparativement à son diamètre, la portion
variable ne formera qu’une très-petite partie de toute l’électricité
accumulée sur la surface entière. On ne commettra donc qu’une
légère erreur sur cette somme, en la calculant avec une épais
seur e' partout constante , ce qui donne encore
E ' — es.
Alors si E' est donnée , ainsi que la surface s du cylindre , e
sera l’épaisseur moyenne de la couche.
Divisant cette équation membre à membre par celle qui con-
e' E\ï
vient au globe , on en tire — = rr~; i
G J-/ S
On connaîtra ainsi le rapport des épaisseurs de la couche élec
trique sur ces deux surfaces. Or l’expérience prouve que ce
rapport reste constant pour les mêmes corps , quelle que soit la
quantité primitive d’électricité communiquée au globe avant lé
contact du cylindre. Par conséquent, si l’on répète l’expérience
en présentant successivement au même globe plusieurs cylindres
de même longueur, mais de différens diamètres , les valeurs
e'
de — exprimeront les proportions d’épaisseur de la couche
e
électrique sur ces différens cylindres, en les supposant en
contact avec autant de globes égaux et actuellement chargés de
la même quantité d’électricité, ce qui nous mettra à même de
mesurer l’influence de leurs grosseurs.
J’appliquerai cette formule à l’expérience suivante , tirée des
Mémoires de Coulomb.
Ayant électrisé un globe isolé de 8 pouces de diamètre, on l’a
fait toucher par une boule de 9 lignes de diamètre, isolée et
soutenue par un fil de gomme-laque. On a retiré cette boule et
on l’a portée dans la balance de torsion ; l’aiguille a été chassée
à une certaine distance , et ramenée à 28° par le mouvement du
micromètre. Alors la force de torsion totale s’est trouvée
de i5/j°.