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DES ÉLECTilGSCOPES.
CHAPITRE VIII.
Des Electros copes. *
Ijes Êlectroscopes sont, comme leur nom l’indique, des
instrumens destinés à découvrir les plus petites quantités d’élec
tricité. Nous avons déjà parlé, page 232 , de celui de Coulomb ,
qui est une véritable balance électrique dont la suspension est
formée par un iil de soie , tel qu’il sort du cocon. Tous les autres
êlectroscopes sont fondés de même sur le principe général de la
répulsion qui s’exerce entre des corps chargés d’électricités
pareilles , et leur sensibilité plus ou moins grande dépend de
la ténuité et de la liberté des corps que l’on emploie pour ma
nifester cette répulsion. Ce sont ordinairement: deux longs
brins de paille , ou deux minces lames d’or battu , LL', fig. 26 ,
suspendues parallèlement, et très-près l’une de l’autre, par de
petits fils de métal dont l’extrémité supérieure, recourbée en
boucle , s’accroche à deux anneaux a a , pratiqués dans une
tige commune , pareillement métallique. Cette suspension con
servant une extrême mobilité , le moindre degré d’électricité
communiqué a la tige T passe aux fils de métal, et de là aux
pailles et aux lames , qui la manifestent aussitôt en s’écartant
l’une de l’autre. Pour éviter les mouvemens de l’air et les acci
dens qui pourraient briser les pailles , on enferme tout l’appa
reil dans un flacon de verre carré, fig. 27 , dont on vernit le
col à la gomme-laque , afin que l’isolement soit plus parfait.
Le sommet de la tige seul sort du flacon , et on la tourne de
manière que l’écartement des pailles se fasse parallèlement à
une des faces sur laquelle on trace une petite division circu
laire pour mesurer l’amplitude de l’écartement. Il est évident
qu’une plus grande ou une moindre amplitude indiquera un
degré d’électricité plus ou moins faible ; mais comme l’action
de la pesanteur pour ramener les pailles à la verticale aug-