404 DES ÉLECTRICITÉS DISSIMULÉES.
Les équations contenues dans la seconde colonne expriment que
les faces qui communiquent ensemble comme B, et A 2 , B 2 et A 3 ,
sont chargées par une décomposition de leurs électricités na
turelles. En combinant les équations de même rang, on en
tire ces deux autres systèmes :
B 2 = y B, A 2 = ^ A r
B 3 = y B 2 A 3 = y A 2
B/j — B n —[ A n -— y A„_ t .
Maintenant, si l’on multiplie toutes celles d’une même colonne
l’une par l’autre , et qu’on supprime les facteurs égaux , il vient
B« — P n ~ 1 A n =y n ~ l A,.
On voit donc par l’identité de signe, que toutes les faces infé
rieures B„ sont chargées de la même espèce de fluide que B , et
toutes les faces supérieures A (1 sont chargées de la même espèce
de fluide que A ; mais leurs charges successives vont en s’affai
blissant, parce que y est toujours une fraction dont les puis
sances sont de plus en plus petites. Si, par exemple, on sup
posait comme précédemment y — , et que le nombre total
des lames fût io, il faudrait faire n — i = q , ce qui donnerait
La charge de la dixième lame surpasserait donc encore les -A de
la charge de la première. Cependant, si l’on établissait une com
munication entre la dernière face B^ et la première A,, ce qui
déchargerait en un seul coup toutes les lames , on ne recevrait
pas plus d’électricité que si l’on eût détaché la première lame de
l’appareil avec des tiges isolantes, et qu’on l’eût déchargée sépa
rément; car les électricités B t , A a , B 2 , A 3 , se recomposeraient
d’elles-mêmes sans aucune transmission réelle. Au lieu de cela,
supposons que les lames étant ainsi chargées par cascade, on
les sépare l’une après l’autre en enlevant d’abord la dernière que
l’on prendra par sa face B„, et ainsi de suite pour toutes les
autres successivement. Si l’on pose ensuite toutes les lames à
côté les unes des autres sur des isoloirs, et qu’on lie toutes leurs
surfaces supérieures A à un même conducteur, on pourra