Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Second)

432 EFFETS MÉCANIQUES 
et oxigène, lorsqu’ils sont mêlés ensemble à peu près dans la 
proportion de deux parties d’hydrogène contre une d’oxigène 
en volume ; et le résidu est de l’eau liquide. Mais la simple 
compression mécanique produit le même effet, comme je l’ai 
montré par l’expérience, et une élévation de température suffit 
également pour le déterminer. Cette décharge enflamme aussi 
les corps facilement combustibles, comme le phosphore , l’éther 
et les autres liquides spiritueux, c’est-à-dire qu’elle détermine 
leur combinaison avec Foxigène de l’air. Mais une simple élé 
vation de température a des résultats pareils ; et même pour 
que l’inflammation réussisse bien avec l’électricité, il est bon 
que les liquides aient été chauffés préalablement. Il n’y a rien 
dans tout cela qui indique un principe agissant par des affi 
nités électives, et susceptible de s’unir aux corps par des com 
binaisons. Tout ce qu’on y peut voir, c’est une force répulsive 
considérable qui, écartant les molécules des corps et les refou 
lant les unes sur les autres, afin de s’ouvrir un passage, les 
force, par cette pression mécanique, à développer de la cha 
leur qu’elles tenaient auparavant combinée. 
Mais aussi nous devons par-là concevoir la plus haute idée 
de l’énergie de cette force et de l’énorme vitesse que doit pos 
séder la matière électrique, pour que, sans aucune masse ap 
préciable aux balances les plus sensibles, elle puisse imprimer 
à des corps pesans et solides des quantités de mouvemens si 
considérables. On sait , en effet, que quand un corps met un 
autre corps en mouvement par son choc , la somme des produits 
des masses par les vitesses est la même avant et après le choc. 
Quelle vitesse ne faut-il pas supposer à l’électricité, pour que 
cette loi rigoureuse de la mécanique soit observée dans les phé 
nomènes que nous avons décrits ? 
Pour prendre , par exemple , une idée de la force que l’élec 
tricité a développée dans la volatilisation de For , il n’y a qu’à 
chercher à apprécier l’augmentation subite de volume que 
ce métal a dû alors éprouver. L’or est environ dix-neuf 
fois plus dense que l’eau , et le volume de l’eau à l’état 
de vapeur est 1600 fois plus grand que dans l'état liquide.
	        
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