DES EXPLOSIONS ÉLECTRIQUES. 441
zinc, on devrait obtenir des signes d’électricité également éner
giques , en opérant directement l’oxidation de cet amalgame ; ce
qui pourtant n’a pas lieu. Tout ce que l’ensemble de ces phé
nomènes paraît établir de plus général, c’est que l’oxigènea une
tendance particulière vers les surfaces des corps qui possèdent
l’électricité vitrée. De là sa fixation dans les particules du
tournesol auxquelles on communique cette électricité d’une ma
nière très-intense. L’hydrogène, au contraire, paraît avoir de
l’affinité pour les surfaces résineuses; et ces deux tendances
opposées conspirent pour favoriser la décomposition de l’eau,
lorsque les particules de ce liquide se trouvent interposées entre
des conducteurs aux extrémités desquels les deux électricités
sont extrêmement condensées. Il est également possible que
certains corps , par exemple l’amalgame de zinc, éprouvent, par
le seul acte du frottement, une décomposition d’électricités natu
relles infiniment faible , qui s’arrête lorsque les premières par
ticules de leur surface ont pris l’état résineux , et que l’oxigène
n’ait d’autre effet que de neutraliser cette électricité résineuse,
en se combinant avec leur substance sous l’influence vitrée du
corps frottant.