48o théorie de l’appareil électromotel R
n’exercent sur eux qu’une action électromotrice nulle, ou assez
petite pour pouvoir être négligée. Enfin, pour passer (l’un élé
ment à un autre, on introduit une troisième donnée; c’est que
l’excès d’éleetricité a. que le zinc prend au cuivre est. constan t pour
ce s deux métaux, soit qu’ils se trouvent dans l’état naturel ou
non. Cette dernière supposition est la plus simple que l’on puisse
faire ; mais toutefois ce n’est qu’une supposition dont les expé
riences fondamentales rapportées plus haut ne fournissent
aucune preuve. J’ai ouï dire à Coulomb, qu’il avait vérifié
cette loi, et qu’elle lui avait paru exacte. Il est clair qu’on ne
peut l’établir avec certitude qu’à l’aide de la balance électrique ,
et en mesurant les quantités d’électricités libres aux diverses
hauteurs d’une pile ; mais cette observation est influencée par
la conductibilité toujours imparfaite des conducteurs humides ,
et par plusieurs autres causes que nous examinerons dans un
des chapitres suivans. Quoi qu’il en soit, admettons d’abord la
constance de la quantité a comme donnant la loi la plus simple,
et cherchons à en développer les conséquences par le calcul.
D’abord , si l’on touche d’une main la base de la pile, et que
l’on porte l’autre main à son sommet, tous les excès d’éleclricité
n a, [n — 1) « , des différentes pièces se déchargeront à travers
les organes dans le réservoir commun. En supposant la trans
mission de l’électricité dans l’intérieur de la pile parfaitement
libre , ou seulement très-rapide comparativement à sa transe-
mission par les organes, cette décharge devra produire une
commotion comme celle de la bouteille de Leyde, mais avec
cette différence remarquable que la sensation en paraîtra con
tinue. Car la pile se rechargeant aux dépens du sol beaucoup
plus vite que les organes ne peuvent la décharger, la pièce supé
rieure se retrouvera toujours presque aussi chargée qu’avant
le contact. L’expérience confirme parfaitement ces indications.
L’on peut aussi reproduire de la même manière , mais avec une
intensité infiniment plus considérable, tous les phénomènes de
saveur et de lumière qu’un seul couple de pièces nous a pré
sentés.
Si l’on veut connaître dans ce cas la quantité d’éleclricité qui