48a THÉORIE de l’appareil électromoteur
elles des rondelles de drap qui se tiendraient difficilement verti
cales , on établit de l’une à l’autre des espèces de petites auges
dont elles font les parois extrêmes , et l’on verse dans ces auges
les liquides qui doivent servir de conducteurs ; c’est ce qu’on
nomme Y appareil à auges, fig. 70. On peut aussi souder
ensemble, et bout à bout, des lames de cuivre et de zinc que
l’on recourbe à leur point de soudure, de manière que chaque
métal puisse plonger dans un vase de verre ou de porcelaine,
rempli en partie d’un liquide conducteur. Une suite de vases
semblables forment une chaîne électromotrice dont les extrémités
peuvent être ramenées circulairement l’une auprès de l’autre
pour la commodité des expériences; c’est ce que Yolta nomme
l’appareilde tasses a couronne, fig. 71. De quelque manière que
soient disposés ces appareils, leur mode d’action est exactement
le même , et la théorie que nous venons d’exposer leur convient
egalement sans aucune restriction.
Appliquons maintenant à la partie supérieure de la pile , ou
en général à la dernière plaque de l’appareil un condensateur
dont le plateau inférieur communique avec le sol. Soit q la force
condensante absolue de cet instrument; en sorte que chargé de
la quantité d’électricité q E, son plateau collecteur, ne montre
que E d’électricité libre. Admettons encore que l’équilibre s’éta
blisse entre le plateau et une des pièces de l’appareil, l’un et
l’autre étant supposés libres, lorsque leurs quantités d’électri-
E
eités respectives sont E et e; puis faisons—z=zi. Alors , quand
e
la pièce en contact avec le condensateur gardera e d’électricité
libre, la charge du plateau collecteur sera qie ; et par consé
quent qi sera la force relative du condensateur, pour la pile
que nous considérons.
Cela posé, avant l’application du condensateur, la pièce supé
rieure , que je suppose toujours zinc, avait n a d’électricité vitrée
libre. Le condensateur lui en enlève une partie qu’elle reprend
aussitôt à la pièce inférieure, celle-ci à la suivante , et ainsi de
suite jusqu’à la dernière, qui reprend tout au sol. Ce mouve
ment doit donc se continuer jusqu’à ce que la pièce supérieure