AVEC UNE CONDUCTIBILITÉ PARFAITE. /,87
suivant une proportion toujours constante ; de sorte qu’avec
des charges du condensateur égales entre elles, on serait exposé
à trouver des valeurs inégales de Z.
Pour montrer l’exactitude que l’on peut attendre des appa
reils ainsi disposés , je rapporterai les expériences suivantes :
J’ai monté deux piles de 20 couples chacune avec des disques
neufs d’égale grandeur, et des rondelles de même drap ; mais je
les ai imprégnées de liquides différens. Pour une des piles, j’ai
pris l’eau pure ; pour l’autre, une dissolution de sulfate d’alu
mine. J’ai appliqué le condensateur par un simple contact, et je
me suis assuré qu’en le laissant plus long-temps l’on ne trou
vait pas dans sa charge de différences sensibles. J’ai obtenu ainsi
pour les angles de répulsion a les valeurs suivantes qui sont
exprimées en degrés décimaux :
Eau pure 8i 82 81 83 83 moyenne 82
Sulfate d’alumine. . 80 83 83 85 80 82 moyenne 82°,5.
Ces observations prouvent d’abord que l’on obtient avec la
même pile des résultats eonstans et comparables. En second lieu ,
elles montrent que des piles égales dans le nombre de leurs élé-
mens, mais montées avec des conducteurs humides de diverse
nature, peuvent avoir les mêmes degrés d’électricité. Mais il
existe d’autres liquides entre lesquels cette égalité n’aurait plus
lieu, soit qu’ils altèrent la conductibilité dans l’intérieur de
l’appareil, comme nous l’expliquerons par la suite , soit qu’ils
exercent eux-mêmes une action électromotrice sensible sur les
élémens métalliques. Telle est, par exemple, la potasse : en
montant deux piles de 20 couples avec une dissolution de potasse
et une de sulfate de fer , j’ai trouvé dans le premier moment de
l’action
Avec la potasse 6i ç 5
Avec le sulfate 82,8.
En calculant d’après notre formule les valeurs de Z corres
pondantes à ces angles, et prenant pour unité celle qui convient
à la dissolution de potasse, on trouve que les intensités d’élec
tricités libres des deux piles sont entre elles comme les
nombres 1 ; 1,6.
Je spécifie l’époque à laquelle l’observation est faite. Plus tard ,