be l’appareil ÉLECTROMOTEUR. 5o9
binera avec son oxigène, et formera une nouvelle molécule
d’eau. Cette combinaison rendra libre l’hydrogène delà seconde
particule qui agira de même sur la particule suivante, jusqu’à
ce qu’enfin la décomposition se transmette à la particule d’eau
qui est immédiatement en contact avec le fil résineux. Ici l’ac
tion électrique des molécules les unes sur les autres ne se pro
longe pas davantage ; l’hydrogène de la dernière particule ne
trouvera plus d’oxigène électrisé avec lequel il puisse se com
biner ; par conséquent il se dégagera sur ce fil, ou se combi
nera avec lui.
Ce que nous venons de dire pour l’eau peut s’appliquer à
toute autre substance que l’appareil électromoteur décompose.
Alors la possibilité de la décomposition dépendra en général de
trois élémens : i°. de la disposition plus ou moins forte qu’au
ront les principes de cette substance à prendre dans chaque par
ticule des états électriques opposés ; 2°. de l’énergie plus ou
moins grande de cette opposition ; 3°. enfin du rapport de
cette énergie avec l’affinité chimique que les principes de la sub
stance ont entre eux. Par exemple, si l’on opère sur un corps
dont les principes se mettent facilement dans un état électrique
très-opposé, il pourra se faire que la pile décompose ce corps,
quoique l’affinité chimique qui réunit ses principes soit très-
puissante. Si, au contraire , l’affinité est très-faible , mais qu’en
même temps les principes constituans de la substance aient
très-peu de tendance à se mettre dans des états électriques
opposés, il sera fort possible que la décomposition ne s’opère
pas. Enfin, de même que dans le frottement des corps les uns
contre les autres, il y en a qui prennent tantôt l’électricité
vitrée, tantôt l’électricité résineuse , selon la nature du frottoir
auquel on les applique , de même il pourra arriver qu’un
même principe chimique prenne tantôt l’état vitré , tantôt l’état
résineux , selon les combinaisons où il entrera ; et quoique, en
général,chaque principedoive porter dans toutes les combinai
sons les mêmes dispositions naturelles, néanmoins le résultat
définitif dépendra encore des dispositions analogues ou diffé
rentes des principes avec lesquels il sera uni. Dans toutes les