Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Second)

de l’appareil électromoteur. 5u 
et l’on plonge dans le mercure le fil résineux d’un appareil 
électromoteur, qui doit contenir au moins deux cents couples de 
plaques. On fait communiquer l’autre fil avec le support de mé 
tal ; alors la soude ou la potasse est décomposée , ainsi que l’eau 
qu’elle contient. L’oxigène de l’un et de l’autre se rend au pôle 
vitré, où leur état électrique les entraîne. L’hydrogène et le 
sodium ouïe potassium qu’ils abandonnent, se rendent, au 
contraire , au pôle résineux. Là, l’hydrogène se dégage sous 
forme de gaz , et le potassium ou le sodium se combinent avec 
le mercure, qui les préserve du contact de l’air. De temps en 
temps, on verse l’amalgame dans de l’huile de naphte, et on 
renouvelle le mercure. Lorsqu’on a recueilli une certaine quan 
tité d’amalgame, on le distille dans une cornue, avec le moins 
d’air possible. L’huile se vaporise d’abord, ensuite le mercure; 
et enfin le sodium ou le potassium reste libre. Pour que la dé 
composition de la potasse ou de la soude s’opère par le procédé 
que nous venons de décrire , il faut que ces alcalis contiennent 
assez d’eau pour transmettre l’électricité de la pile, mais non 
pas cependant une quantité assez grande pour que la décom 
position de cette eau exige tout l’emploi de l’électricité trans 
mise , car alors la potasse et la soude ne se décomposeraient 
pas. M. Davy et M. Seebeck, par des procédés de ce genre , sont 
parvenus à reconnaître dans les autres alcalis des signes non 
douteux de décomposition. Blais plus de détails sur cet objet, 
ne conviendraient pas à un traité tel que celui-ci. J’ajouterai 
seulement qu’en partant de la première découverte de M. Davy 
sur la composition de la potasse et de la soude, MM. Gay- 
Lussac et Thénard ont réussi à enlever l’oxygène à ces substan 
ces , par le seul effort des affinités chimiques. 
Jusqu’ici nous n’avons considéré que faction de la pile pour 
décomposer les corps; elle a encore d’autres effets très-remar 
quables. Par exemple, si l’on établit la communication des 
deux pôles par des fils métalliques très-fins , et qu’on les ap 
proche doucement l’un de l’autre jusqu’au contact, il s’établit 
entre eux une attraction qui les retient unis malgré la force de 
leur ressort ; si ces fils sont de fer, il s’excite entre eux une
	        
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