AVEC UNE CONDUCTIBILITÉ IMPARFAITE. 5iy
déterminé par la force électromotrice des pièces qui le compo
sent. Mais ne communiquant avec les autres couples que d’une
manière imparfaite, il emploiera un certain temps pour leur
donner et pour en recevoir la charge totale qui convient à son
rang dans la colonne. D’où il suit que l’appareil devra employer
un certain temps à se recharger d’une manière complète.
D’après ces réflexions, l’on doit pressentir que si l’on applique
le condensateur à de pareilles piles, les quantités d’électricité
qu’il prendra s’écarteront beaucoup des lois simples qui con
viennent au cas de la conductibilité parfaite. En général, il se
chargera moins à hauteur égale, et de plus, ce qui est une cir
constance très - importante, il ne se chargera pas instanta
nément.
Je vais confirmer ces considérations par diverses expérience?
qui achèveront de montrer combien les faibles degrés d’électri
cité qui se transmettent dans l’appareil électromoteur sont mo
difiés par un choix de conducteurs plus ou moins parfait.
J’avais plusieurs piles de vingt couples montées avec diverses
substances liquides. Placées successivement sur le même sup
port , et touchées de la même manière, elles donnaient à très-
peu de chose près les mêmes charges au condensateur ; et, par des
observations qui différaient très-peu entre elles, j’avais trouvé
pour moyennes les répulsions suivantes :
Nature du conducteur humide. Répulsions en grades.
Sulfate d’alumine 82,5
Eau 82
Muriate d’ammoniaque et de soude.. 81,2
Muriate d’ammoniaque 82,5
Je montai aussitôt après une pile également de 20 couples, en
imprégnant les rondelles avec une dissolution de muriate sur-
oxigéné de potasse. Je la substituai aux précédentes, et la tou
chant de la même manière , j’obtins pour répulsions successives
81.82.87.86.84 . 86 . 87.
Les deux premières observations s’accordaient bien avec les
précédentes faites sur les autres piles ; mais il n’en était pas de
même des dernières. Il était clair qu’il s’était opéré une varia-