6i8 THÉORIE DE I,’APPAREIL ÉLECTROMOTEUR
lion notable dans la charge du condensateur. Je soupçonnai qu'il
s’élait fait quelque changement dans la manière dont les commu
nications étaient établies avec le support de la pile. En effet,
en le visitant, je trouvai que son pied était mouillé par la
dissolution, et qu’il s’était uni fixement par l’oxidation avec
le plateau d’étain sur lequel il était posé; ce qui établissait entre
la pile et le plateau inférieur du condensateiir une communi
cation plus continue. Sans détruire cette communication, je
me bornai à essuyer le sommet du support, et pendant qu’il
était encore avivé par la dissolution, j’y posai de nouveau les
piles précédentes. Je trouvai toutes les répulsions augmentées
comme le montre le tableau suivant :
Nature des conduct. humides.
Répulsions.
Moyennes.
Sulfate d’alumine. .......
84.85.87.87.91
86,8
Muriate sur-oxigéné depo-
tasse.
0
en
r-
co
0
CT.
89
Muriate d’ammoniaque. . .
88.87
87,5
Eau
L—
85.86.89 . 88
87
L’effet électrique de toutes ces piles sur le condensateur s’était
donc augmenté. Rien cependant n’avait changé , excepté la per
fection des communications entre elles et le condensateur. L’ac
croissement de charge qui en résulte nous montre ce qui doit
arriver dans l’intérieur même de l’appareil, lorsqu’une cause
quelconque y accélère ou y retarde la transmission de l’électri
cité. La charge de chaque pièce doit varier de même. Aussi
suffit-il de presser la pile sur la base, ou de serrer les disques
par la pression conti’e les conducteurs humides qui les sépa
rent, pour augmenter très-sensiblement la quantité d’électricité
communiquée au condensateur.
Dans ces expériences, je me bornais à faire communiquer
le bouton du condensateur à la pile par un simple contact, en
abaissant sa tige dans le vase de fer rempli de mercure, et la
laissant relever aussitôt. Cela suffisait pour rendre les observa-