528 REACTION DE l’âPPAREÏL JïLECTROMOTEUR
Sans rien changer à ces dispositions, sans toucher à l’appa
reil , on introduisit une très petite quantité de gaz oxigène sous
îa cloche où la pile était renfermée.
A l’instant, le dégagement des bulles qui n’avait pas encore
eu lieu , commença à se manifester. Il s’augmenta par l’addition
de nouveau gaz, et quand on en eut introduit une quantité
assez considérable , il devint presqu’aussi fort que dans le
commencement de l’action de la pile. La saveur brûlante se fit
sentir de nouveau sur la langue d’une manière insupportable,
et l’on éprouva très-sensiblement la commotion.
La quantité de gaz oxigène introduite sous la cloche était
au moins quadruple de l’azote qui y était resté. Nous avions,
par ce moyen, l’avantage de transporter subitement la pile
dans des atmosphères très-différentes.
On laissa l’action se continuer encore pendant vingt-quatre
heures : le niveau intérieur de l’eau qui, après l’introduction
de l’oxigène, était de deux centimètres plus bas que le niveau
extérieur , remonta au-dessus de la même quantité ; et en
calculant approximativement le volume du gaz oxigène absorbé,
on trouva qu’il était au moins égal à i | décimètres cubes.
Il résulte de cette expérience, que Y’oxigène enlevé par la,
pile à Vair atmosphérique qui Venvironne, contribue à augmenter
son action. Il l’estait encore à examiner si cette absorption lui est
absolument nécessaire pour que son action se développe. C’est
l’objet d’une dernière expérience.
Nous avons établi entre trois montans de verre une pile de
quarante disques de zinc et d’autant de cuivre. Nous y avons
adapté un très-petit appareil propre au dégagement des bulles ;
il était formé par un tube assez fin, hermétiquement fermé à
ses deux extrémités : on plaça le tout sous le récipient d’une
machine pneumatique. L’action de la pile observée dans l’air
libre était très-forte, et les bulles se succédaient avec rapidité.
On fit le vide aussi bien qu’il était possible , et en observant
attentivement le petit appareil , on remarqua que l’action
était très-loin d’être entièrement éteinte; les bulles se succé
daient avec une telle continuité, qu’il était impossible de