532 RÉACTION DE i/aDPAREIL ÉLECTROMOTEUR 
d’une nouvelle quantité d’oxigène? Ne semble-t-il pas plutôt 
que cet oxigène ranime la pile en s’insinuant entre les rondelles , 
et portant à chaque disque de zinc avec lequel il se combine, 
la quantité d’électricité dont ce disque a besoin pour se re 
charger autant que l’exige le rang qu’il occupe? Alors l’état 
électrique des disques redevient le même que s’ils eussent tiré 
leur électricité du sol, et ils réparent leurs pertes avec la même 
rapidité. L’action chimique de la pile recommence donc aussi à 
s’exercer, comme elle le faisait avant le dessèchement des con 
ducteurs humides. 
Mais si c’est l’oxigène qui rend l’électricité au zinc, où 
prend-il cette électricité ? Se dégage-t-elle dans sa combinaison 
avec le zinc , et, en général , les phénomènes chimiques qui se 
passent dans l’intérieur de la pile, développent-ils l’électri 
cité dont elle a besoin? Pour le savoir, j’ai fait l’expérience sui 
vante : je montai une pile de 10 couples entre lesquels j’inter 
posai des rondelles de drap imprégnées d’une dissolution de 
sulfate d’alumine. Je l’isolai sur un gâteau de résine , et, pour 
m’assurer de son action, j’appliquai le condensateur à son 
sommet par un simple contact, en touchant sa base pour lui 
laisser aspirer l’électricité du sol : j’obtins pour répulsion go sr . 
Je répétai ensuite la même expérience sans toucher la base ; je 
n’obtins pas de répulsion appréciable. Ainsi l’isolement était 
parfait. 
Ces circonstances bien constatées , j’établis la communication 
entre les deux pôles, au moyen d’un fil de cuivre qui partait 
de la base de la colonne , et plongeait par son autre extrémité 
dans le vase de fer rempli de mercure posé sur son sommet. 
Alors, soit qu’on établît ou non la communication de la pile 
au sol ,1e condensateur n’acquérait point d’électricité. Ainsi la 
communication était bien établie par ce fil de cuivre entre les 
deux pôles de la colonne isolée, et par conséquent la circu 
lation de l’électricité dans l’intérieur de l’appareil se faisait 
comme s’il n’y avait pas eu d’isolement. 
On a laissé la communication ainsi établie pendant deux 
minutes. Alors on l’a détruite en détachant le fil de cuivre à