Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Second)

SUR LUI-MEME, 
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s’affaiblir notablement avec le temps, on en a profité pour 
construire une sorte de mouvement perpétuel dont l’électricité 
est le moteur. Pour cela, on place à côté l’une de l’autre deux 
piles égales, posées par des pôles contraires sur un même 
support conducteur, et entre lesquelles une longue aiguille 
isolée peut osciller sur une suspension extrêmement mobile, 
fig. 81. Cette aiguille étant approchée du sommet d’une des 
piles, s’y électrise et est repoussée vers le sommet de l’autre, 
où elle prend une électricité contraire. Elle revient donc à la 
première pile, puis retourne à la seconde, et ainsi de suite 
indéfiniment. C’est à ce jeu alternatif que se bornent les effets 
de ces piles. Quel que soit le nombre des élémens qui les com 
posent , leur action chimique est nulle. Leurs pôles extrêmes , 
appliqués sur la langue , ne font pas sentir la plus légère 
saveur ; c’est assez dire qu’elles ne produisent ni la combustion 
des fils métalliques , ni la décomposition de l’eau ; et l’on devait 
s’y attendre, d’après l’imperfection des conducteurs dont elles 
sont composées. Telle est la résistance qui en résulte , qu’en 
accumulant cinquante mille de ces disques, l’effet électrique 
n’est guère plus sensible qu’avec deux mille -, parce que le 
maximum de force répulsive que comporterait un si grand 
nombre de disques ne s’établit jamais.
	        
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