VIBRATIONS LONGITUDINALES, etc.
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CHAPITRE Y.
Vibrations longitudinales des verges droites.
Ïjes verges élastiques droites peuvent, comme les cordes,
vibrer dans le sens de leur longueur ; elles peuvent de même ,
ou avoir un mouvement général, dirigé alternativement vers
leurs deux extrémités , ou se diviser en plusieurs parties , ani
mées par des mouvemens contraires, et séparées les unes des
autres par des nœuds de vibrations immobiles. Les figures que
nous avons données pour les vibrations longitudinales des
cordes, serviront encore ici toutes les fois que la verge aura
une épaisseur égale dans toute sa longueur j car alors sa
grosseur absolue n’aura aucune influence sur ce genre de
vibrations, puisqu’on peut considérer de pareilles verges comme
des assemblages de cylindres de même nature et de même lon
gueur, disposés parallèlement à côté les uns des autres, et dont
les couches transversales vibrent d’un mouvement simultané.
Pour produire ce genre de vibrations, lorsque la verge est de
bois ou de métal, il faut la frotter dans sa longueur avec un
petit morceau de drap sur lequel on a mis de la poudre de
colophane; mais si c’est un tube de verre, il vaut mieux
mouiller le drap et étendre sur sa surface un peu de sable très-
fin , ou de poudre de pierre ponce. Pour produire les divisions
en parties aliquotes , il faut, comme dans toutes les expériences
précédentes, toucher un ou plusieurs nœuds, et mettre en
mouvement une des parties qu’on veut faire vibrer. Les valeurs
des sons, de même que pour les cordes, sont réciproquement
proportionnelles aux longueurs , et excessivement aiguës, lors
qu’on les compare à celles que produisent les vibrations trans
versales. C’est pourquoi il faut employer des verges très-
longues pour pouvoir les apprécier.
Les verges élastiques étant d’ordinaire asse* rigides pour
pouvoir soutenir d'elles-mêmes leur propre poids, on peut
Tome II. 6‘