84 VIBRATIONS LONGITUDINALES
déduire de la nature du son qu’elles excitent dans l’air envi^>
ronnant. En effet, supposons qu’une onde aérienne de même
longueur que la verge se propage dans un temps T, on aura
, , , T
l' z=z a T, par conséquent a = a —.
Or le rapport — peut se déterminer par l’expérience, en com
parant le son fondamental de la verge avec celui d’une colonne
d’air de même longueur, vibrant dans un tuyau ouvert par
ses deux bouts. Car soient N, N', les valeurs de ces deux sons
déduites de leur évaluation musicale ; elles seront inversement
proportionnelles à T et à T', on aura donc
,_N'
a a N ’
expression dont tous les élémens peuvent être déterminés par
observation.
M. Chladni a fait sur ce sujet un grand nombre d’expériences
que nous allons rapporter ; il en a ramené tous les résultats,
par le calcul, au cas d’une verge de la longueur de deux pieds
du Rhin, qui serait libre par les deux bouts, et il a représenté
par ut 3 le son rendu dans les mêmes Circonstances par xine co
lonne d’air de même longueur que les verges, vibrant dans un
tuyau ouvert des deux côtés. Cela suffit pour fixer l’échelle de
tous les sons rendus par toutes les verges solides. On aura donc,
en faisant usage de ces données, N=kî 3 , et par suite
a' N'
a ut 3 ul 3
La première formule donnera le rapport des vitesses de pro
pagation du son dans le corps solide et dans l’air; on voit qu’il
suffit pour cela de comparer les valeurs des notes que font
entendre les colonnes de même longueur , formées avec les deux
substances. La seconde formule donnera la valeur absolue de la
vitesse de propagation dans le corps solide , quand on se don
nera a y c’est-à-dire la vitesse dans l’air, Yoici maintenant le
tableau des observations :