SS VIBRATIONS LONGITUD. DES VERGES DROITES.
des résultats n’est sujet à aucun doute. Tous s’accordent à mon
trer que la "vitesse de propagation du son est beaucoup plus
grande dans les corps solides qu’à travers l’air; dans le fer,
le verre, le bois de sapin, elle est jusqu’à 17 ou 18 fois plus
grande. Si l’on excepte la baleine et l’étain, dont les sons, à
cause du peu de rigidité , sont très-imparfaits et difficiles à
déterminer avec exactitude, les sons de toutes les autres ma
tières rigides sont compris à peu près dans l’intervalle d’une
octave. D’après cela, comme les sons des matières différentes
dépendent des différens rapports de la rigidité longitudinale
et de la pesanteur spécifique , si des matières de constitutions
fort diverses, telles que le verre , le fer et le bois de sapin, ont
donné presque le même son , on peut présumer qu’une de ces
qualités s’y est trouvée compensée par l’autre. Désignons par n
la vitesse relative qui convient à chaque mode de vibrations,
selon le nombre de nœuds ; soit l la longueur de la verge , ç sa
rigidité , et J\sa pesanteur spécifique; le son de cette verge ou
bande, dans ses vibrations longitudinales, semble devoir être
représenté par quelque expression de la forme
Mais ce n’est là qu’une analogie fondée sur ce que la rigidité et
ïa pesanteur spécifi ue paraissent devoir agir sur le ressort de
la verge dans ses vibrations longitudinales , comme elles agissent
dans les vibrations transversales où leur effet peut se calculer.
Au reste, cette incertitude ne porte que sur la composition du
coefficient qui exprime la valeur absolue des vitesses, en fonction
des qualités physiques de chaque substance; car, quant au
rapport des vitesses de propagation avec les tons que les verges
font entendre , nous l’avons établi d’une manière générale et
rigoureuse , en traitant du mouvement des ondulations sonores
dans l’air.