VIBRATIONS CIRCULAIRES, etc.
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CHAPITRE VI.
Vibrations circulaires des verges droites.
JLorsque nous avons exposé les effets de la torsion sur les
fils élastiques , nous avons vu que si l’on tord un pareil fil
d’un certain nombre de degrés , il tend à revenir à sa posi
tion primitive , et qu’il y revient en effet par une suite d’os
cillations , dès qu’on l’abandonne à lui-même. De plus, nous
avons trouvé que , pour des tensions et des longueurs égales,
les vitesses des oscillations croissent comme les carrés des dia
mètres des fds. Si donc, au lieu d’un fil très-mince, nous pre
nons une verge cylindrique assez grosse et assez roide pour
se soutenir d’elle-même quand elle sera arrêtée par un de ses
points, les oscillations résultantes de la torsion pourront de
venir assez rapides pour produire un son. C’est ainsi que se
produisent les vibrations circulaires des verges.
Le mode le plus simple de ces vibrations est celui dans lequel
toutes les parties de la verge tournent à la fois dans un même
sens, quoiqu’avec des vitesses inégales. Pour exciter ce genre
de mouvement, il faut serrer une des extrémités de la verge
dans un étau, et la frotter circulairement avec un archet, sans
la toucher dans aucun autre point ; mais elle pourra encore
vibrer de beaucoup d’autres manières , en se séparant eu parties
aliquotes dont les unes tourneront dans un sens , tandis que
les autres tourneront en sens opposé. Les points intermédiaires
resteront fixes et seront de véritables nœuds de vibrations.
Pour produire ces divers modes, il faut toucher légèrement la
verge dans un des points où l’on veut établir un nœud, et appli
quer l’archet au milieu d’une des parties où le mouvement de
rotation doit être le plus rapide ; cela peut se faire en fixant un
des bouts ou tous les deux, mais les résultats seront différens.
M. Chladni est le premier, et, je crois, jusqu’à présent, le