DANS l’ÉTAT DE SATURATION. gg
transversale d’un barreau magnétique : c’est ce que Coulomb a
vérifié.
S’étant procuré une grande planche de tôle d’acier, il y coupa
seize lames égales ayant la forme de parallélogrammes rectan
gles. Elles avaient chacune 6 pouces de longueur , 9 lignes | de
largeur , et pesaient 382 grains. Après les avoir aimantées sépa
rément à saturation, il leS assembla quatre à quatre, huit à
huit, et enfin toutes les seize , en les posant à plat les unes sur
les autres, et les liant par des fils de soie. Puis il suspendit les
différens faisceaux dans la balance , et observa les torsions
nécessaires pour les retenir à 3o° du méridien magnétique.
De plus, comme les lames ainsi assemblées réagissent les unes
sur les autres, il mesura de nouveau leurs foi’ces directrices ,
après avoir défait les faisceaux.Voici les expériences, qui partent
d’eiles-mêmes :
Nombre des lames assemblées.
Torsions observées.
1
82
2
125
4
15o
6
172
8
182
j 2
205
16
229
Pour trouver la loi des torsions, il faudrait avoir des expé
riences faites sur les diverses longueurs d’une seule lame. Alors
on y appliquerait le meme mode de comparaison, et la même
formule que nous avons employée pour les fils cylindriques ;
mais Coulomb n’a point fait d’expériences pareilles. Je me
bornerai donc à remarquer que les torsions croissent avec le
nombre des aiguilles superposées, mais non pas à beaucoup
près proportionnellement à ce nombre. Nous en verrons la
raison tout-a-l’heure.
Ayant désuni le faisceau de quatre lames, et ayant remarqué