SUR LE MAGNÉTISME. 109
Ici le barreau a d’abord été trempé très-roide, puis aimanté
à saturation, et ses oscillations observées. Cela fait, on l’a
successivement élevé aux diverses températures marquées dans
la première colonne, et api’ès l’avoir laissé refroidir, on a me
suré par les oscillations le magnétisme qui lui restait. En com
parant ces nombres à ceux de la première série d’expériences ,
on voit que l’élévation progressive de la température altère
beaucoup moins le magnétisme du barreau, lorsqu’il a été
d’abord trempé vers goo°, que lorsqu’il a été mis d’abord dans
l’état de recuit.
Voici encore une autre différence : dans l’état de recuit, tant
que le barreau n’a été exposé qu’à des températures au-dessous
de 5oo°, une nouvelle aimantation lui a rendu toute sa force
directrice primitive, et il est toujours revenu à faire 10 oscilla
tions horizontales en g3". Mais dans l’état de trempe , le résultat
est différent., chaque élévation de température diminue sensi
blement le développement de magnétisme que le barreau peut
recevoir par une aimantation nouvelle. C’est ce que montre le
tableau suivant :
Températures du recuit.
Temps de 10 oscillat ions du barreau,
après une nouvelle aimantation.
1 2°
63"
214
64,5
4io couleur d’eau
70
900 cerise-clair
9 3
La force directrice que le barreau peut acquérir atteint donc son
maximum d’énergie , quand il est trempé cerise-clair vers 900° ;
alors le temps de dix oscillations est 63". A partir de ce terme,
la force directrice dont il est susceptible diminue à mesure que
la température du recuit augmente; 3900°,le barreau, aimanté
de nouveau à saturation , emploie g3" à faire dix oscillations
horizontales comme dans nos premières expériences. Cela devait