SUE LE MAGNÉTISME.
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placé au milieu de la longueur; et chaque moitié possède une seule
espèce de magnétisme , du moins quand on aimante à saturation
par la méthode de la double touche, comme nous l’avons supposé.
Dans ce cas, à tous les degrés de recuit et de trempe, la courbe
des densités magnétiques a toujours la forme logarithmique que
nous lui avons trouvée fig. 3o , et elle ne varie que dans la gran
deur, non dans le signe de ses ordonnées. Mais dans les fils et
les lames dont la proportion de la longueur à la grosseur est plus
considérable, l’aimantation produit constamment trois centres
magnétiques, savoir un au milieu, et deux à égale distance
des extrémités. Alors la coui'be des intensités a la forme on
dulante représentée fig. 33 ; elle coupa une fois l’axe entre le
milieu et chaque extrémité de la lame. De sorte que chaque
moitié possède deux sortes de magnétismes qui se soustraient
l’un de l’autre dans l’expression de la force directi .ee totaie.
Or, l’expérience qui découvre ces centres montre aussi que
leurs distances aux extrémités de la lame varient dans ses diffé-
rens états. Voici leurs positions, par exemple, pour le fil de
3 2 6 mra de longueur :
d g
Distances au milieu du fil.
Temps de 10 oscillations.
———.
Ci
c
c"
89 trempé roide
98““
Q*nm
ggü.m
75 recuit couleur d’eau
63
0
63
68 recuit rouge-sombre
4 3
0
43
76 recuit cerise
0
0
0
Ainsi, à mesure que le recuit a augmenté , les deux centres
extrêmes se sont rapprochés du milieu de la lame , et enfin ils s’y
sont réunis dans l’état de recuit cerise,vers 900°. De sorte qu’alors
chaque moitié du fil ne possédait plus qu’une seule espèce de
magnétisme libre. Si la force coercitive, dans cet état, eût resté
la même qu’auparavant, il est clair que la force directrice eût