LOIS DE LA RÉFRACTION SIMPLE.
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DI OP TRIQUE.
CHAPITRE PREMIER.
Lois générales de la Réfraction simple.
]N*ous venons d’examiner ce qui arrive à la portion de lumière
incidente qui se réfléchit sur la première surface des corps.
Suivons maintenant celle qui pénètre dans leur intérieur.
Celle-ci, lorsque l’incidence est oblique, ne continue pas sa
route en ligne droite ; elle se dévie de sa direction, et ce phé
nomène s’appelle la réfraction de la lumière.
Dans tous les corps non cristallisés , le rayon réfracté est
simple et suit le prolongement du plan d’incidence. Quant à
l’étendue de la déviation , elle dépend de la différence qui existe
entre la densité et la nature du milieu que la lumière quitte,
et de celui où elle entre.
Si les deux milieux sont homogènes et de densité égale, la
réfraction est nulle, et le rayon continue sa route en ligne
droite. S’ils sont de même nature, mais différens par la densité ,
le rayon lumineux, en entrant dans le plus dense, s’approche de la
normale à leur surface commune. Enfin , si la nature et la den
sité des milieux diffèrent, ces deux élémens concourent au
phénomène, et le rayon se rapproche de la normale dans le
milieu dont l’action sur la lumière est plus forte. Etablissons
d’abord ces faits par l’expérience.
Lorsque l’on place une pièce de monnaie M au fond d’un
vase AB, fîg. 2g , dont les parois sont opaques , on ne peut
apercevoir cette pièce que lorsqu’on se place dans le cône de
rayons directs R R' qui en émane, et qui est limité en A et B par les
bords du vase. Mais si l’on remplit le vase de liquide, la pièce M
devient visible dans un cône beaucoup plus ouvert, tel, par