Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Troisième)

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LOIS 1)E LA RÉFRACTION SIMPLE, 
violets, ni verts, ni rouges, et que ces dénominations expriment 
seulement les impressions particulières qu’ils produisent en nous. 
Ce phénomène se nomme la dispersion de la lumière ; il est 
d’autant plus sensible dans un même milieu , que l’angle de ré 
fraction y est plus grand ; et dans les différens milieux , il est 
d’autant plus grand , à incidence égale, que la réfraction y est 
plus forte. On ne peut pas faire d’expérience sur la réfraction , 
sans qu’il se produise, et c’est pourquoi j’ai voulu dès à pré 
sent l’indiquer Mais nous remettrons plus loin à l’étudier eu 
détail, et dans tout ce qui va suivre , je supposerai que l’on se 
borne à observer la réfraction des rayons jaunes ou des rayons 
verts , qui sont à peu près intermédiaires entre tous les autres. 
Je dois aussi annoncer qu’il existe des substances dans les 
quelles la lumière ne se réfracte pas en un seul faisceau , mais 
en deux , dont un seul suit la loi découverte par Descartes. La 
marche de l’autre faisceau est assujettie à une loi beaucoup plus 
compliquée , qui a été déterminée par Huyghens : nous l’expo 
serons plus tard. Pour le moment, nous nous bornerons à 
considérer la première espèce de réfraction qui s’opère dans 
tous les corps, et que l’on nomme réfraction ordinaire. L’aulre , 
que l’on appelle réfraction extraordinaire, ne s’observe que 
dans les corps cristallisés, et encore dans ceux dont la forme 
primitive n’est ni un cube , ni un octaèdre régulier. 
Détermination exacte du rapport de Réfraction dans les 
substances solides. 
La manière dont nous avons tout-à-l’heure mesuré le rap 
port de réfraction et reconnu sa constance ne peut être con 
sidérée que comme une approximation propre à indiquer la loi 
générale du phénomène. Il faut maintenant l’établir avec 
exactitude. Le moyen le plus simple d’y parvenir, c’est de 
construire un prisme droit triangulaire avec la substance dia 
phane que l’on veut observer, de mesurer ensuite les déviations 
qu’un rayon lumineux éprouve en traversant ce prisme sous 
diverses incidences , et de voir si elles peuvent toutes se calculer 
d’après un rapport constant de réfraction.
	        
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