LOIS DE LA RÉFRACTION SIMPLE. s3g
Dans cette expression, A —D représente évidemment la dé
viation corrigée du défaut de parallélisme des faces, telle qu’on
l’observerait sur un signal infiniment éloigné, et à travers un
prisme où é e , seraient nuis. Il faut toujours se souvenir que les
déviations observées, A et D , doivent se prendre positivement,
quand elles s’exercent dans le sens de l’air raréfié , et négative
ment , quand elles sont dans le sens de l’air condensé. Enfin,
comme a doit être un nombre abstrait, il faudra substituer
dans la formule, au lieu de l’arc A — D , son sinus ; ce qui
est permis dans le degré d’approximation que nous avons
adopté.
Il est temps d’examinér de plus près ce que représente physi
quement la variable « ; car jusqu’ici nous l’avons simplement
employée d’une manière analytique. Pour cela , supposons
qu’après l’avoir déterminée relativement à un certain gaz , nous
remplissions de ce même gaz un nouveau prisme , en conser
vant exactement les mêmes degrés de pression et de tempéra
ture. Si nous voulons calculer la marche d’un rayon visuel à
travers ce nouveau prisme, le trajet dans la première glace
donnera d’abord
cos <£> = n cos (p t cos <p 3 = cos (ç> t -f- e).
1 ü)
Mais rien ne nous oblige à supposer cette glace prismatique.
Prenons-la, au contraire, à surfaces rigoureusement paral
lèles ; alors s sera nul, et il viendra
cos Ç —: n cos
cos <p 3 —
n
cos <p t ,
1 —a>
d’où l’on tire cos <p — ( 1 — cos <p 3 .
Cette relation, ne contenant plus se trouve absolument indé
pendante de l’action que la glace exerce sur les rayons lumi
neux. Elle subsisterait donc encore quand même n serait
égal à i ; ce qui arriverait si la substance de la glace ne déviait
point du tout la lumière, ou si elle était assez amincie pour