DES LENTILLES SPHERTQUES.
On distingue ces diverses formes par des dénominations qui
sont adoptées généralement :
i°. Verre doublement convexe, fig. 4$. La ressemblance de
cette espèce de verre avec une lentille lui en a fait donner le nom,
qui s’est étendu ensuite à tous les autres verres sphériques.
2°. Plan convexe , fig. 46. La concavité et la convexité est tou
jours considérée relativement aux objets situés hors du verre.
3°. Concave, convexe, fig. 47 et 4&. Ces deux formes diffèrent
l’une de l’autre en ce que la première est plus mince au bord
qu’au centre, et que la seconde , au contr aire , est plus mince au
centre qu’au bord. Nous verrons bientôt les particularités qui
résultent de cette dissemblance dans la construction.
4°. Plan concave , fig. 4g.
5°. Doublement concave, fig. 5o.
Toutes ces formes de verres s’accordent en ce point, que les
plans tangens aux deux surfaces sphériques qui les terminent
sont d’abord parallèles entre eux aux points A t A a où la lentille
est percée par son axe; de là jusqu’aux bords du verre , l’angle
des deux plans tangens va toujours en augmentant de plus en.
plus , et symétriquement de chaque côté de l’axe. Un rayon
lumineux qui traverse un pareil verre se réfracte précisément
comme il ferait dans un prisme qui serait formé par les deux
plans tangens aux points d’incidence et d’émergence. Une len
tille sphérique, quelle que soit sa forme, peut donc être con
sidérée comme un assemblage de pareils prismes, ou comme un
prisme d’ouverture variable , dont l’angle réfringent, d’abord
nul sur l’axe A t A 2 de la lentille, va ensuite en augmentant
jusqu’à ses bords.
D’après cela, toutes les formes de verres sphériques que
nous avons décrites peuvent se partager en deux classes ,
selon que la base ou la pointe des prismes réfringens est tournée
vers l’axe A, A 2 de la lentille. La première classe comprendra
les fig. 46,46,47 ; la seconde , les fig. 48 , 49 > 5o.
Il est facile de concevoir l’influence de cette différente dispo
sition des prismes sur la marche des rayons lumineux. Car si
l’on imagine un faisceau de rayons incidens parallèles entre eux
et à l’axe A, A i des lentilles, il est évident que toutes celles de