DES LENTILLES SPHERIQUES
l’ordonnée SP sur l’axe, le point Q se trouvera être le foyer
du point P ; de sorte qu’en représentant A P par A , A Q par A',
celte dernière distance pourra se calculer d’après la formule
donnée plus haut. A Q étant connu, on mènera la ligne indé
finie Q f perpendiculaire sur l’axe, et son intersection par le
rayon SA, prolongé s’il est nécessaire, sera le foyer cherché.
D’après cela, si l’on nomme jy, Y, les distances SP^Q du point
rayonnant et du foyer à l’axe de la lentille , on aura évidemment
A
Ces formules détermineront A' et Y, quand A et y seront don
nés. Si A' est. positif, Y sera de même signe quej- ; le foyer f
tombera du même côté de la lentille et du même côté de l’axe
que le point rayonnant S , fig. 60. Si, au contraire , A' est néga
tif, Y sera de signe contraire à y ; le foyer et le point rayon
nant auront des positions opposées de part et d’autre de l’axe
et de la lentille, fig. 61. Ces résultats suffisent pour construire ,
dans tous les cas possibles , les images des objets , et pour dé
terminer leur position, leur forme et leur grandeur apparente.
Ici, comme avec les miroirs , on peut, lorsque les images sont
réelles, les rendre sensibles , en recevant les rayons sur un verre
dépoli, que l’on va regarder du côté opposé; mais la variété
des apparences est beaucoup plus grande qu’avec des miroirs.
En mesurant avec soin les distances A, A' de l’objet et de
l’image à la lentille , on peut déterminer sa distance focale prin
cipale ; car les valeurs de ces distances étant substituées dans
l’équation (2) , on peut y regarder r et / comme inconnues,
et l’on en tirera
1
1
1
ou
F A' A
Comme les deux rayons rr entrent simultanément, et sous une
forme pareille, dans la composition de la distance focale F,
on voit qu’on ne peut pas , par des observations de ce genre,
les déterminer séparément, à moins que l’on n’ait d’ailleurs
entre eux quelque autre relation donnée à priori.