2 6o THÉORIE PHYSIQUE
la loi suivant laquelle la force attractive augmente à mesure
que les molécules lumineuses s’approchent de la surface réfrin
gente. Nous ne savons rien de cette loi, sinon qu’elle produit un
accroissement très-rapide, et égal à distances égales sur toute
l’étendue de la surface. Heureusement ces données générales
suffisent pour arriver aux résultats qu’il nous importe le plus
d’obtenir.
Pour représenter l’accroissement de la force attractive de la
manière la plus générale, partageons l’espace où elle est sen
sible en une infinité de zones très-minces , par des lignes cd,
ef, gh, etc. parallèles à la surface du milieu et à la première
limite ab, fig. 64. Puis supposons que dans chacune de ces zones
l’intensité de la force attractive soit sensiblement constante , en
sorte qu’elle ne croisse qu’en passant de chaque zone à la sui
vante. Continuons cette construction dans l’intérieur même du
milieu jusqu’à la seconde limite, où la force attractive cesse
d’être sensible. Cela posé, si nous n’établissons absolument au
cune relation entre les valeurs successives de la force pour ces
diverses zones, il n’y aura point de loi si générale qui ne puisse
être ainsi représentée; la similitude sera d’autant, plus par
faite , que l’on multipliera davantage les zones , et on la ren
drait tout-à-fait exacte, en supposant leur nombre infini. Nous
pourrons donc employer cette fiction pour représenter les pro
grès des forces attractives ; et si nous en déduisons des résul
tats qui soient indépeudans du nombre des zones , nous pou
vons être certains qu’ils appartiennent aussi aux forces attrac
tives elles-mêmes, quelle que soit leur loi.
Tout se réduit donc à considérer ce qui arrive lorsqu’une
molécule infiniment petite , lancée dans le vide avec une cer
taine direction et une certaine vitesse, traverse une zone com
prise entre deux plans parallèles , entre lesquels elle est solli
citée par une force accélératrice constante, que nous désignerons
par g - . Car, si nous résolvons ce problème pour la première
zone, nous saurons calculer la direction que la molécule lumi
neuse y aura acquise , aussi-bien que l’accroissement de sa
vitesse. Nous n’aurons donc qu’à recommencer le calcul avec ces