î8 MESURE DE LA FORCE MAGNETIQUE
Ayant ainsi reconnu que les forces australes et boréales du
globe terrestre ne peuvent imprimer aucun mouvement de
translation à l’aiguille, examinons l’influence qu’elles peuvent
avoir pour la faire tourner autour de son centre de gravité j
mais afin de ne pas tomber dans des calculs trop compliqués ,
bornons-nous à considérer le cas où l’aiguille est assez longue
et assez mince pour qu’on puisse dans le calcul la traiter comme
une simple ligne droite , et plaçons-là d’abord dans le plan ver
tical du méridien magnétique, où l’action des forces , tant
australes que boréales , suffit ensuite pour la fixer.
Soit donc, fig. 9, Z CM ce plan, et a b l’aiguille formant
un angle quelconque a CZ avec la verticale CZ. Nous avons
vu que sur chacun de ses points, tel que M, les forces magné
tiques du globe se composent en une seule résultante M R ou g,
dont la direction, toujours comprise dans le plan du méridien ma
gnétique , forme avec la verticale MZ' un angle constant RIZ',
que nous désignerons par i. Pour avoir la portion de celte ré
sultante qui tend à faire tourner l’aiguille , il faut la décomposer
perpendiculairement à la direction du bras de levier C M. Me
nons donc MP perpendiculaire à CM , et g cos PM R sera la
composante cherchée. Or, si nous nommons z l’angle variable
ZCM formé par la verticale, avec la branche nord de l’ai
guille, il est clair que l’angle P M Z' sera 90 — z\ par conséquent,
l’angle total P MR sera go—-z-j- et son cosinus sera égal à
sin ( z — i ) ; de sorte que l’expression de la force perpendicu
laire deviendra g sin (z — i) ; et si le point M possède la quantité
fi de magnétisme austral, son action sur lui sera fig sin ( z — i).
Comme cette action s’exerce à l’extrémité du bras de levier CM
que nous nommerons /•, il faudra la multiplier par r pour avoir,
son moment statique autour du centre de suspension C , et
ainsi l’expression de ce moment sera
fi rg sin ( z — i).
Il est facile de voir que z—i n’est autre chose que l’angle
RM a formé par la résultante g avec la direction de l’aiguille,
La force qui tend à faire tourner le point RI est donc égale au
produit de g' par le sinus de cet angle. C’est ainsi que, lors