E>E LA TERRE»
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qu’un pendule rectiligne est écarté de la verticale d’un angle <* ,
chacun de ses points y est ramené par la gravité g avec une
force g-sin et,, dont le moment statique est gr sin et.
Cette expression n’est encore relative qu’a un seul point M.
Pour l’étendre à toute l’aiguille, il fatit d’abord la multiplier
par l’élément de masse dm , dans l’étendue duquel [a peut être
censé constant, et faire ensuite la somme de tous ces produits
relativement à chaque bras Ca ou C b; la somme des momens
qui sollicite chacun de ces bras sera donc représentée par
Sprg sin(z — i)dm, ou simplement g-'sin(z—¿)Sftrdm;
car les quantités g, i et z étant communes à tous les points de
l’aiguille , le produit g sin (z —¿) devient un facteur commun.
Cette somme devra être effectuée séparément pour chaque
moitié de l’aiguille; il faudra ensuite les réunir, en regardant
comme conspirantes les forces qui tendront à faire tourner les
deux moitiés dans le même sens, et comme contraires celles qui
tendent à les faire tourner dans des sens opposés.
Supposons, par exemple, que le magnétisme libre soit de
même nature sur toute la longueur de chaque branche , austral
sur Ca , boréal sur C b. Alors pour toute la portion C a, ft sera
positif, ainsi que la somme totale S pt r dm ; ce sera le contraire
sur l’autre partie C b ; ft et S ft, rdm y seront négatifs , c’est-à-
dire que la première moitié de l’aiguille sera attirée en bas,
tandis que la seconde sera repoussée en haut ; ainsi les forces
qui les sollicitent s’ajouteront pour la rotation. Nommant donc
s' s" les deux sommes qui leur sont relatives , l’une et l’autre
étant prises positivement, le moment total qui sollicite l’aiguille
sera g ( s' + s" ) sin ( z — i ).
Cette expression ne devient nulle que dans le cas où z~i,
c’est-à-dire lorsque la direction de l’aiguille coïncide avec la
résultante des forces magnétiques de la terre. Ainsi, tant que
l’aiguille ne sera pas arrivée à cette position, elle sera sollicitée
à s’en rapprocher, comme on voit un pendule écarté de la ver
ticale faire effort pour y revenir, en vertu de son poids ; et de
même que le pendule écarté de cette position d’équilibre n’y
revient que par une suite d’oscillations, de même aussi l’aiguille,