3o8 Théorie physique
Alors le second membre exprime le rapport du pouvoir réfrin
gent du gaz à celui de l’air atmosphérique. En le réduisant en
nombre pour les gaz le plus fréquemment employés, nous
avons obtenu le tableau suivant :
Pouvoirs refringens des gaz pour la température o et la
pression o m ,7 6, déduits de Vensemble des Observations.
Nature du gaz.
Densité du gaz,
celle de l’air
atmosphérique
étant l’imité.
Valeur de P' (ç)'.
Pouvoirs
réfringeus des
gaz, celui de
l’air étant x.
A ir atmosphériq. .
Oxigène
1,00000
ï,to35g
0,96913
0,07321
0,59669
i ,51961
0,57072
0,58825
1,24740
o,ooo58gi 71
o,ooo56o2o4
0,000590436
0,0002.853 15
0,000762849
0,000899573
0,000708669
o,ooo63o3oo
0,000879066
1,00000
0,86161
I,o34o8
6,6l436
2,l685l
1,00476
2,09270
1,81860
1,19625
Hydrogène. .....
Ammoniaque ....
A.cide carbonique.
Hydrog. carburé..
Hydr. plus carburé
que le précédent.
Gaz hydrochloriq.
Toutes les densités rapportées dans ce tableau sont celles qui résultent
de nos propres expériences.
En jetant les yeux sur ce tableau , on voit que la force réfrin
gente du gaz hydrogène surpasse beaucoup celle de tous les au
tres gaz , et même celle de toutes les autres substances observées
jusqu’à présent. Ce principe existe en grande abondance dans
les résines, les huiles et les gommes , où il est uni au charbon,
à l’oxigène ; c’est donc lui surtout qui donne à ces substances
cette grande force réfringente que Newton avait si bien observée.
Cette influence de l’hydrogène se retrouve éminemment dans
l’ammoniaque qui est composé d’hydrogène et d’azote. Le pou
voir réfringent de ce gaz est double de celui de l’air, et sur
passe celui de l’eau.
Mais allons plus loin : puisque chaque substance paraît porter