3lO THÉORIE PHYSIQUE
totale éprouvée par la molécule lumineuse sera la somme de
celles qu’exercent sur elle les divers principes qui composent le
corps attirant ; et la partie de l’effet ,due à chaque principe , sera
proportionnelle au produit de son pouvoir réfringent propre
Pi P2 P ar sa masse, c’est-à-dire par la quantité pondérale de
ce principe qui entre dans la combinaison. Nommant donc ces
quantités x l x 2 ... et appelant P le pouvoir réfringent total,
on aura les deux conditions suivantes :
P, x t + P 2 X z 4- P 3 X 3 = P ,
x i -f- ar a + «S + = 1.
Ces équations serviront à déterminer deux des quantités qu’elles
renferment, quand les autres seront connues. Par exemple , s’il
n’y a que deux principes,et que l’on connaisse P, P 3 et P, c’est-
à-dire les pouvoirs réfringens partiels et le pouvoir réfringent
total, on en pourra déduire les proportions x T x 2 de chaque
principe dans la masse totale ; car on aura alors
p i *i + p 2 (*—«,) = P;
d’où l’on tire
Commençons par éprouver cette loi sur des cas simples, dans
lesquels il n’y ait que peu ou point de condensation ; l’air atmo
sphérique nous en offrira un exemple. On sait que cet air, quand
il est sec, contient 0,21 de gaz oxigéne en volume; le reste est
un mélange d’azote , d’acide carbonique, et peut-être de quel
ques autres gaz dans des proportions imperceptibles. Pour plus
de simplicité , nous n’aurons égard qu’à l’azote et à l’acide car
bonique , et nous supposerons 0,784 du premier, et 0,006 du
second , ces quantités étant toujours comptées en volume.
J’adopte ces proportions, parce qu’elles s’accordent très-bien
avec les analyses de l’air atmosphérique, et qu’elles satisfont
aussi, comme on va le voir , aux valeurs des densités détermi
nées par nos expériences. Maintenant, pour obtenir les quantités
pondérales de chaque principe, qui entrent dans le volume 1 , il