DE LA TERRE. a3
Substituant donc pour h cette valeur, il reste
P l 2
T ‘"~3rev+/r
Si l’on avait observé T , et que l’on voulut en déduire le mo
ment total des forces qui sollicitent l’aiguille, rien ne serait
plus facile , car ce moment est égal à g (V -f- s"') ; on aura donc,
en dégageant cette quantité,
5t 2 P/ 2
g [s + , ) — 3gT*’
Ces formules nous seront fréquemment utiles.
Déjà nous pouvons en tirer parti pour comparer les inten
sités des forces magnétiques en différens lieux de la terre,
d’après les durées des oscillations qu’y fait une même aiguille
aimantée. Car si cette aiguille ne perd rien de son magnétisme,
ou si elle est toujours aimantée de la même manière, comme
on peut y parvenir par des procédés que nous ferons bientôt
connaître , les quantités s s" seront toujours les mêmes, ainsi
P
que le rapport —, puisque les poids des corps varient pro-
g
portionnellement à la pesanteur. La seule quantité g' changera ,
parce qu’elle dépend de l’intensité des forces magnétiques ter
restres. Mais on pourra conclure ses variations de celle de T ;
car en nommant g x , g 2 ses valeurs pour deux points de la terre,
où les temps des oscillations sont T, et T a , on aura, d’après
l’équation précédente ,
ffr __ T a a
g» T « 2 *
c’est-à-dire que les intensités sont réciproques aux carrés des
temps des oscillations. Nous appliquerons plus loin ce résultat
à des observations d’intensité faites en différens lieux de la
terre.
Dans tous les calculs qui précèdent, nous avons supposé
l’aiguille exactement suspendue par son centre de gravité. Cela
nous dispensait d’avoir égard à l’action de la pesanteur ter
restre , qui, en effet, n’a alors aucune influence pour la faire
tourner. Mais, dans la pratique expérimentale , il est bien diffi-