DE LA DOUBLE RÉFRACTION. 357
Ces deux valeurs de 0/ ne sont point égales entre elles , ce
qui est tout simple ; car l’axe du cristal étant en général oblique
sur la face d’incidence , la force répulsive ou attractive qui en
émane ne s’exerce pas également des deux côtés de la normale.
Aussi l’inégalité disparaît-elle quand la position de cet axe,
relativement à la normale , est symétrique ; ce qui a lieu quand
B
on a A —o, ou A“ qo° ; car dans l’un et l’autre cas, le terme ~
A.
devient nul : c’est le cas des faces perpendiculaires ou paral
lèles à l’axe. Généralement, sur ces faces, la réflexion extraordi
naire s’opère comme la réflexion ordinaire ; l’angle de réflexion
est égal à l’angle d’incidence.
Déterminons ces limites pour les faces naturelles des rhom
boïdes de spath d’Islande ; alors on a
a = 0,6741717 ; b ~ 0,6044871 ; A = 44° 36' 3//'.
et l’on trouve pour les deux limites
0,' = — 35° 3i' 2" 0/ = 4a° 57' 57";
ce qui donne des rayons incidens I'E, I e E', disposés comme le
représente la fig. 108. La force répulsive qui agit sur I'E est
moindre que celle qui agit sur l'E'. Yoilà pourquoi un rayon
extraordinaire tel que E'I', tombant intérieurement sur la face
d’émergence A'B', est rejeté par la réflexion plus loin de la
normale qu’il n’était d’abord, et inversement.
Pour les rayons ordinaires, la limite de leur émergence
s’obtiendra d’après le rapport constant des sinus qui donnent
en général sin 6' — b sin 0
sin 0' = dr b,
d’où l’on tire
0' = 37 0 11' 3i", ou 6'——37°n'3i".
Un rayon ordinaire qui rencontrera la surface d’émergence
d’un côté ou de l’autre de la normale, sous des incidences plus
grandes que ces limites, ne pourra donc pas fournir de rayons
émergens ordinaires. Il se réfléchira intérieurement ; mais un
rayon extraordinaire qui serait compris entre ces limites et la
plus grande de 0/ pourrait encore sortir du cristal.
Ces phénomènes sont évidemment liés à l’existence de la