MICROMETRES A DOUBLES IMAGES. 5y5
par une opération trigonométrique. Si l’on nomme ( A ) le
diamètre apparent MOM' que sous-tend cette mire vue de la
distance R , fig. 117 , on aura évidemment
sin§(A) = ~.
De sorte que , par le calcul, on peut déterminer (A). Cela fait,
on observe la même mire à travers la lunette prismatique, en
plaçant l’objectif au point O, et lorsqu’on a amené les deux
images au contact par le mouvement des prismes, on mesure
sur la division latérale la distance (D) ; alors les quantités (A)
et (D) doivent évidemment satisfaire à la relation trouvée plus
haut entre elles, c’est-à-dire qu’on doit avoir
tang (A) == (D)
tang C
F
tang C tang (A)
F ” (D)
Ce coefficient étant ainsi connu, on aura la valeur de A dans
toute autre expérience, au moyen de la formule
tang A — D .
tang C
ou tang A — D
tang (A)
(D)
Cette formule donne A = o , quand D est nul. En effet, il fau
drait que l’objet fût réduit à un point mathématique, pour
que le contact de ses deux images ne pût s’obtenir qu’en ame
nant l’appareil au foyer même. A mesure que le sommet c s’éloi
gne du foyer , D augmente, ainsi que A, et le contact des images
mesure des diamètres apparens plus considérables. Enfin, quand
le point c coïncide avec l’objectif même, D devient égal à F, et
l’on a A = C, c’est-à dire que le diamètre apparent est égal à
toute la déviation C que le système des deux prismes peut
produire. C’est aussi la limite des mesures que l’on peut prendre
avec ce système , puisque, devant être compris entre le foyer et
l’objectif, D ne peut jamais surpasser F.
Dans tout ce qui précède , nous avons supposé que le premier
bord F de l’image ordinaire F F' se trouvait précisément sur
l’axe de l’objectif à l’instant où l’on observe le contact. Cette con
dition est indispensable pour que le rayon incident AI, qui,
après sa division embrasse l’image ordinaire, traverse l’appa-