MICROMÈTRES A DOUBLES IMAGES. ’o'J'J
même que le premier verre de la lunette s’appelle Vobjectif, parce
qu’il se place du côté des objets. Mais par cela même que l’action
del’oculaireestpostérieureàla formation des doubles images, on
comprend qu’il ne peut influer en rien sur l’existence ou la non-
existencede leur contact, dont il permet seulement déjuger avec
plus de précision. Ainsi tous les raisonnemens que nous avons
faits, en supposant l’œil nu , s’appliquent également à l’œil armé
d’un oculaire ; et c’est pourquoi nous n’avons pas tenu compte
de cette modification dans l’exposé des résultats.
La lunette prismatique peut encore servir à mesurer l’éloi
gnement des objets dont on connaît la grandeur. En effet, si
l’on nomme 2 r leur diamètre , R leur distance au point d’où
on les observe , et A leur diamètre apparent, on aura , comme
, r
précédemment sin \ A — —.
R
Si l’on n’applique la méthode qu’à de petits angles , comme
c’est le cas ordinaire , on pourra substituer | A sin à sin \ Aj
et alors, en tirant la valeur de A , on aura
2 r
A — .
R sin i"
Or, nous avons vu que le diamètre apparent A peut se déter
miner d’après l’observation du contact des images , au moyen
de la formule
tang A ~
D tan" C
qui devient ici A =
D tang C
F tang i"
Substituant donc pour A sa valeur, et dégageant R, on aura
2/’
Y)
R
F tang i . 2 r F
——: - , ou simplement R = — .
tang C sin i r D tang C
car sin i" et tang i" diffèrent si peu l’un de l’autre, qu’on
peut négliger leur différence. Ici, comme dans la mesure des
diamètres apparens , il ne restera d’inconnu que le coefficient
F
constant —, et on le déterminera de la même manière , en
tang C ’
observant le contact des deux images d’un objet dont on con
naîtra la grandeur et la distance ; car, dans ce cas, on aura
2 r, R , et on lira D sur la division de l’instrument.