MICROMÈTRES A DOUBLES IMAGES.
Supposons que le coefficient- déterminé de cette ma
nière, se trouve égal à N mètres. Exécutons la division longi-
N
tudinale de manière que chacune de ses parties vaille — ;
100000
alors si, dans l’observation d’un objet, on est obligé de faire
D égal à n parties pour obtenir le contact des images, on aura
n N . 100000
D = , et par suite R — 2r . .
100000 n
Si l’appareil ne s’est éloigné du foyer que d’une partie , n sera
égal à i , et la distance R égalera 100000 fois la grandeur de
l’objet. Si n — 2 , R vaudra 5oooo fois l’objet, et ainsi de
suite. Généralement, on voit que le diamètre 2 r de l’objet est
toujours multiplié par un très-grand nombre pour former la
valeur de R, et par conséquent les petites erreurs qu’on peut
commettre en évaluant ou en mesurant les dimensions de l’ob
jet se trouveront extrêmement agrandies dans la valeur de sa
distance. Ce procédé n’est donc pas applicable aux opérations qui
demandent de l’exactitude, d’autant plus que l’inégale distance
des objets , allongeant ou raccourcissant le foyer de l’objectif,
l’éloigne ou le rappi'oche du sommet de l’angle prismatique ;
ce qui est une grande source d’incertitudes : mais ce moyen
peut être employé commodément à la guerre pour des recon
naissances dans lesquelles on ne cherche qu’une approximation ;
alors, en prenant pour objet des hommes d’une taille moyenne,
ou un mât de vaisseau d’une hauteur à peu près connue,
on saura tout de suite, au moyen de la lunette prismatique,
quel est leur éloignement.
De quelques apparences singulières produites par la
double Réfraction.
Lorsqu’on regarde de petits objets à travers un rhomboïde de
spath d’Islande , la disposition des deux images présente quel
ques singularités qui sont autant de conséquences de la théorie.
Elles n’avaient pas échappé à Huyghens, qui les a toutes discutées.