Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Troisième)

DECOMPOSITION DE LA LUMIERE. 38g 
violette , et l’extrémité opposée paraît rouge ; mais si elle 
est d’une grosseur égale dans toute sa longueur, ce sont là 
les deux seules portions de l’image qui paraissent colorées, et 
tout l’intérieur est blanc comme s’il était vu directement. Or il 
est clair qu’en tournant sur elle-même l’épingle ou la bande 
de papier, on ne change rien à la manière dont la lumière 
en émane. Ainsi les rayons qui partent de chacun des points de 
ces objets subissent encore dans le prisme les mêmes modifica 
tions qu’auparavant , c’est-à-dire que les rayons rouges sont 
les moins réfractés , et que les bleus et les violets le sont le plus. 
Si donc on ne distingue pas ces décompositions dans le milieu 
de l’image, c’est une preuve que les rayons venus des divers 
points consécutifs recomposent du blanc par leur superposi 
tion , et reproduisent ainsi, par leur ensemble, la blancheur 
que la réfraction avait détruite pour chacun d’eux. C’est aTissi 
par cette raison que l’épingle ou la bande de papier doivent être 
partout d’un diamètre égal pour que l’expérience réussisse. 
Nous n’avons jusqu’à présent observé que la lumière réflé 
chie. Celle qui émane immédiatement des corps enflammés pré 
sente aussi des phénomènes semblables , comme on peut s’en 
assurer aisément en regardant la flamme d’une bougie à travers 
un prisme. L’image de cette flamme, comme celle de tout autre 
objet, est bordée de rouge et de bleu à ses deux extrémités. 
Maïs pour observer ces phénomènes dans toute leur beauté, 
il faut analyser ainsi par le prisme la lumière du soleil même. 
Pour le faire de la manière à la fois la plus commode et la 
plus exacte, il faut recevoir l’image de cet astre sur le miroir' 
d’un héliostat, et l’introduire ensuite par un très-petit trou 
dans une chambre parfaitement obscure, qui ait sept ou huit 
mètres de longueur. Celte image , parfaitement immobile , 
brillante de la plus vive lumière et de la lumière la plus pure, 
offre pour les expériences toutes les conditions les plus favo 
rables que l’on puisse désirer. 
Lorsqu’on n’a pas d’héliostat, il faut tâcher de se procurer 
un miroir métallique que l’on adapte à un appareil propre à lui 
faire prendre facilement toutes les positions possibles. Tel est 
celui que représente la fig. 125. On place cet appareil hors de la
	        
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