3()0 DÉCOMPOSITION DE LA. LUMIERE,
chambre obscure, près d’une fenêtre exposée au midi, et on le
dirige de manière que l’image réfléchie du soleil puisse arriver
dans la chambre en passant à travers un petit trou rond percé
dans le volet. Il doit y avoir pour cela des tiges de bois ou de
métal attachées à l’appareil, et communiquant à l’intérieur de
la chambre, afin que l’on puisse diriger le miroir sans ouvrir
la fenêtre, et ramener l’image du soleil sur le trou, à mesure que
le mouvement de cet astre la déplace, sans détruire l’obscurité.
Enfin , au défaut de tous ces moyens, ou peut introduire
directement l’image du soleil dans l’intérieur de la chambre
obscure, par un trou rond percé dans le volet. Dans toTis les
cas , il faut que ce trou soit percé nettement, et sans arraehures
sur ses bords ; c’est à quoi l’on réussit très-bien en le perçant
dans une plaque métallique très-mince que l’on adapte au
volet. Alors , comme l’image du soleil se déplace sans cesse par
l’effet du mouvement diurne de cet astre , il faut avoir soin de
déplacer pareillement les prismes et les autres appareils sur les
quels on la fait tomber. Mais la preuve que l’on peut encore
faire ainsi des expériences très-exactes, c’est que toutes celles de
Newton même n’ont pas été faites autrement. Cependant l’usage
de l’héliostat est si commode, et cet instrument se construit
aujourd’hui avec tant de perfection , que l’on ne doit pas hé
siter à s’en servir quand on en a la possibilité.
Quel que soit celui de ces procédés que l’on emploie pour
introduire l’image du soleil dans la chambre obscure, si l’on
reçoit cette image sur un carton blanc perpendiculaire aux
rayons lumineux , elle se trouvera de même forme que l’ouver
ture faite au volet de la fenêtre , c’est-à-dire, ronde, carrée
ou triangulaire , selon que cette ouverture elle-même sera un
cercle , un carré ou un triangle; mais l’éclat de la lumière ne
sera pas égal dans tous ses points ; elle sera la plus vive dans
l’intérieur de l’image , et de là elle ira , en se dégradant, sur les
bords, où son intensité s’affaiblira jusqu’à devenir enfin tout-
à-fait insensible. Il est nécessaire de se rendre compte de toutes
ces circonstances avec exactitude , avant de soumettre cette lu
mière aux expériences de la réfraction. Soit donc, fig. 126, S S'le
diamètre du disque du soleil supposé sphérique, FF' le dia«