5g2 DÉCOMPOSITION DE LA LUMIÈRE,
ajouter ¿T' ; or, l’éloignement du soleil pouvant être considéré
comme infini relativement à la largeur de l’ouverture FF',
l’angle T'S't peut être regardé comme nul, et les lignes
¿T', FF', comme égales entre elles. Ainsi, en nommant d le
diamètre de l’ouverture, la largeur totale de l’image TT' sera
d -f- 2 H tang | D ; expression au moyen de laquelle on pourra
connaître d’avance quelle doit être cette largeur , lorsque les
rayons lumineux arrivent librement au carton , sans se dévier
de la ligne droite , et sans traverser d’autre milieu que l’air.
Tout cela étant connu et déterminé , examinons les modifi
cations que l’interposition d’un prisme fait éprouver à cette
image. Pour en rendre le détail plus simple, supposons qu’on
se serve d’un héliostat , alors l’image dh’ecte est immobile, et
les manipulations deviennent plus aisées. Dans ce cas , voici
comment on opère :
Après avoir fait l’obscurité dans la chambre le plus com
plètement possible , on y introduit un rayon solaire, que l’on
dirige vers le haut, de manièi’e qu’il c fasse avec l’horizon un
angle d’environ quarante ou cinquante degrés, fîg. 127. On fait
passer ce rayon à travers un prisme transparent qui, pour rendre
l’expérience bien sensible, doit avoir un angle réfringent d’en
viron soixante degrés. Ce prisme est porté sur un pied P, qui
permet de le hausser ou de le baisser à volonté, jusqu’à ce
qu’il se trouve à la hauteur du rayon. Il faut placer le prisme
de manière que son arête supérieure soit horizontale ; et de
plus , on doit le mettre à peu de distance du trou F ; car, en
l’éloignant de ce trou , le rayon se dilate en un cône, et si la
base de ce cône ne tombait pas sur les surfaces du prisme , on
perdrait une partie de la lumière, ce qui rendrait l’image moins
vive. Lorsque le prisme est placé, on le fait tourner autour de
son axe jusqu’à ce que les rayons qui forment l’image réfractée
tombent sur le mur opposé de la chambre à peu près horizon
talement. Alors, pour la bien observer, on la reçoit sur un
grand tableau blanc et vertical T T, formé, par exemple , de
feuilles de beau papier blanc collées ensemble, et attachées à un
cadre de bois. Ce tableau est également porté sur un pied mo
bile , qui permet de l’avancer ou de le reculer à volonté, comme