Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Troisième)

DECOMPOSITION DE LA LUMIERE. 
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et enfui îe rouge, lorsque, par la continuation du mouvement du 
prisme, la réflexion deviendra totale en M. Newton a varié 
cette expérience de plusieurs manières , qui reviennent toutes, 
pour le fond , à celle-ci. 
Dans toute cette variété d’expériences faites sur la lumière 
réfléchie par les corps naturels , ou sur la lumière réfléchie 
par des surfaces spéculaires, ou enfin sur la lumière réfractée, 
nous trouvons toujours des rayons qui, à incidences égales 
sur le même milieu, souffrent des réfractions inégales, quoi 
qu’il ne se produise aucune dispersion dans chaque rayon 
simple. Nous voyons, de plus , que ce phénomène n’est point 
produit accidentellement par des imperfections des substances 
réfringentes , mais qu’il suit des lois régulières dépendantes de 
la position des prismes réfringens de leurs angles et de leur 
nature. De tout cela il résulte donc incontestablement que la 
lumière du soleil, comme toutes les autres espèces de lumière 
que nous pouvons soumettre a ces memes expériences, est un 
mélange de rayons hétérogènes, dont les uns sont constamment 
plus réfrangibles que les autres, et qui, pris à part, sont suscep 
tibles de produire sur nos organes la sensation de diverses cou 
leurs. Déplus , puisque les rayons violets sont ramenés en dedans 
du prisme, sous des incidences intérieures auxquelles les autres 
sortent , nous pouvons ajouter que ces rayons diffèrent aussi 
en réflexibilité, et que les plus réfrangibles sont aussi les plus 
susceptibles d’étre réfléchis intérieurement par réfraction. D’après 
la théorie des forces attractives, ceci est une conséquence de la 
réfrangibilité inégale. 
Il faut maintenant chercher à séparer les rayons les uns des 
autres , aussi parfaitement qu’il nous sera possible , afin d’étu 
dier leurs propriétés individuelles dans le plus grand état de 
pureté où il soit possible de les obtenir. Tel est l’objet des re 
cherches suivantes de Newton. 
D’abord , pour nous faire une idée nette de la formation du 
spectre coloré, et de la manière dont les couleurs s’y distri 
buent , il faut concevoir la lumière solaire comme composée 
d’une infinité de rayons inégalement réfrangibles qui y existent 
tous ensemble, en conservant néanmoins leurs propriétés in-
	        
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